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El Moudjahid | Algérie | 24/10/2007
Il l’a qualifié de véritable parlement médical,
toujours à la disposition des pouvoirs publics pour donner des avis en
matière de normalisation et d’exercice de la bonne médecine.
Le Dr Bekkat rappelle que l’inscription au tableau de l’ordre des
médecins est obligatoire et les professionnels qui n’y figurent
pas peuvent être accusés d’exercice illégal de la
médecine. Le président du Conseil de l’ordre situe à
10% environ les confrères qui ne figurent pas à ce tableau.
En toute circonstance, il y a les responsabilités médicales qui doivent prévaloir. S’agissant de la tenue du Forum qui aura lieu les 1er et 2 novembre prochains, il est le fruit de multiples réunions et répond aux vœux des pays du pourtour méditerranéen de se regrouper dans une organisation régionale spécialisée.
Les problèmes à régler sont nombreux : reconnaissance
des diplômes, libre circulation des personnes, sensibilisation autour
des problèmes vécus par les diasporas notamment en France pour
ce qui concerne les médecins algériens.
La valeur des médecins algériens exerçant à l’étranger
est considérée comme bonne, mais il y a des verrous bureaucratiques
qui bloquent leur placement. Ce type de problème peut être débattu
au sein du Forum.
A l’issue du Forum sera finalisée une charte, qui sera la Charte d’Alger. Elle constituera un cadre juridique et abordera l’ensemble des problèmes qui se posent aux médecins des pays du pourtour méditerranéen (diplômes, circulation des personnes, recherche-formation, bourses).
Le Forum nous permettra de profiter de la compétence de nos collègues
des pays membres, relève le président du Conseil de l’ordre
qui parle d’une coopération positive.
La Commission permanente des médecins au niveau européen qui dépend
de l’Union européenne, aura un œil attentif sur nos travaux.
Elle peut aider à la consolidation de l’espace que nous voulons mettre en place. Selon le Dr Bekkat, la Fédération italienne des ordres de médecins a été la locomotive dans la préparation et la tenue du Forum d’Alger pour ce qui est des pays de la rive Nord. S’agissant de la rive Sud, on peut estimer que c’est au Conseil algérien de l’ordre des médecins qu’est revenu cet honneur, puisque nous avons reçu mandat des pays arabes qui sont les parties prenantes.
Il s’agit d’une rencontre qui avait été prévue, selon le Dr Bekkat, le 25 mai dernier et qui fut reportée pour diverses raisons aux 1er et 2 novembre. Nous avons insisté pour que cette rencontre se tienne. Elle permet de voir se déployer une coopération multilatérale mais aussi bilatérale. Le président du Conseil de l’ordre relève que la partie italienne a proposé dans ce cadre de recevoir des médecins algériens (cancérologues, etc).
En matière de déontologie, ce sont des paramètres universels qui sont à respecter. En termes d’éthique médicale, c’est pareil, fait remarquer l’orteur. Le président du conseil de l’ordre fait remarquer à ce propos que le code de déontologie en Algérie n’a pas évolué depuis 1991, alors que dans un pays comme la France, il a subi des aménagements 3 fois en 10 ans. Pour le Dr Bekkat, la médecine est un secteur qui évolue très vite et il est nécessaire pour nous de s’adapter.
La technique, c’est ce qui évolue le plus vite. L’orateur note que le Conseil a engagé une coopération avec le Collège des médecins du Québec, un ordre pourtant très fermé dit-il, aux étrangers. Les représentants québécois ont été reçus en Algérie le mois dernier. Le Collège est considéré comme un véritable ministère bis de la Santé.
Il fonctionne de façon autonome. L’intervenant rappelle que la circulation des personnes est très difficile, alors que le besoin d’évoluer est grand. On a l’ambition d’apporter un grand plus, affirme le Dr Bekkat, en dehors des accords gouvernementaux ou autres.
Le Forum peut être une grande opportunité pour la circonstance.
Le Dr Bekkat a rappelé aussi les conditions difficiles dans lesquelles
évolue le Conseil de l’ordre qui n’a reçu aucune aide
depuis 10 ans de la part de l’Etat.
On ne vit que des cotisations de nos adhérents. S’agissant de la
tenue du Forum, le Dr Bekkat souligne que l’ouverture se fera le 1er novembre
à 9h.
Le président du Conseil de l’ordre souhaite une meilleure prise
en charge des problèmes que rencontre la profession.
Il y a des chiffres qui prêtent à l’optimisme certes, mais
ils ont tendance à cacher de nombreux problèmes. Le Dr Bekkat
plaide pour une écoute plus grande des préoccupations des médecins,
une meilleure application des lois qu’il faut savoir faire évoluer
au bon moment.
Le président du Conseil de l’ordre des médecins propose que l’on se préoccupe du règlement des problèmes qui se posent au niveau de la communauté médicale, mettre fin à ses situations qui contreviennent à la bonne marche de l’ensemble, veiller à ce que la profession soit inscrite dans le tableau de l’ordre, alors que l’on voit des entorses à cette règle qui constitue une règle générale.
S’agissant de la valeur des médecins algériens, elle est
totale et ne demande qu’à s’exprimer.
Le président du Conseil déplore l’existence de diplômés
chômeurs, alors qu’il y a place pour tous. Il faudra réfléchir
à une réorientation des filières pour que les placements
soient plus judicieux et qu’il n’y ait pas de perditions Questionné
sur la situation des guérisseurs, l’orateur affirme qu’il
s’agit là d’une affaire qui concerne les pouvoirs publics.
S’il y a des charlatans médecins, c’est à nous de
s’en occuper, dit-il.
Nous, nous avons opté pour l’exercice d’une médecine, et dans ce type de médecine, il n’y a pas de place à la rhokia. Le Dr Bekkat s’est dit frapper par le don de persuasion des guérisseurs dans sa jeunesse. C’est une pratique ancestrale qui peut survenir quand le malade ne trouve pas de réponse auprès de la médecine légale. S’agissant de la médecine par les plantes, le Dr Bekkat note que les médicaments sont des principes actifs extraits de plantes synthétisées par la suite.
Les phytothérapeutes exercent cette sorte de médecine, mais
il faut faire attention note l’orateur. Car quand il s’agit de traiter
des affections sérieuses, l’exercice de cette pratique peut s’avérer
un exercice illégal de la médecine. Le Dr Bekkat s’interroge
de savoir si l’activité de phytothérapeute est bien inscrite
au registre du commerce.
Au sujet de la contractualisation dans le domaine médical, c’est
un problème qui relève de la compétence des pouvoirs publics,
note l’orateur.
Il s’agit d’une bonne idée, mais encore faudrait-il veiller à sa stricte application. S’agissant du rôle des conseils de l’ordre, il consiste à défendre la dignité du médecin, note le Dr Bekkat qui relève qu’il y a ouverture de chantiers avec les commissions de tarification et de conventionnement. Si on nous consulte, on donnera notre avis. Pour l’heure on se contente de faire face aux responsabilités qui sont les nôtres.
T. M. A.
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