Cette rencontre qui coïncide avec le 10e anniversaire de la création du centre de soins psychologique de Bentalha, animée par des spécialistes a mis l’accent, à travers ces mêmes études qui ont concerné 413 adolescents et 120 femmes, sur le drame vécu par cette localité durant la dernière décennie, notamment les personnes suivies par cet établissement à vocation psycho médicale.

Près de un million d’enfants traumatisés

Les intervenants, en fait, sont catégoriques sur le stress post traumatique, pathologie fréquente qui concerne 1 à 9% de la population générale. Ces derniers, se référant aux résultats de enquêtes effectuées par la Forem, font ressortir que la prévalence du syndrome du stress post traumatique augmente considérablement en Algérie. Le Ministère de la Santé évalue la prévalence dans les régions éprouvées par le terrorisme de cette pathologie à près de 20 %. Pour sa part, la Forem estime le nombre d’enfants traumatisés à près d’un million. Au cours de cette journée d’étude, l’on reviendra sur le traumatisme et les agents stressants, le suivi et l’évaluation psychologique des enfants et des adultes traumatisés, dans le cadre des études réalisées par la fondation. L’on débattra également de la stratégie nationale de prise en charge et les dispositifs et les mécanismes juridiques mis en place par les autorités pour la prise en charge des familles victimes de la tragédie nationale.

Intervenant, à cet effet, le Dr Khiati, affirmera que la fondation qu’il gère, dispose de cinq centres de prise en charge psychologique qui s’ajoutent aux quatre établissements, ouverts par l’Etat, à cette fin, avant de poursuivre que ceux-là demeurent insuffisants au regard de l’ampleur du drame subi par les population. A titre indicatif, l’on a enregistré 1207 consultations chez les psychologues cliniciennes en 2007 contre 1023 consultations en 2006. Pour rappel, les psychologues des centres de la Forem ont bénéficié de formations en thérapie familiale, à la citoyenneté et à la planification stratégique. Les centres de prise en charge psychologique de la fondation, outre le suivi médico-psychologique des personnes traumatisées a mis en place un programme baptisé «kafil el yatim» pour le parrainage de plus de 1000 orphelins qui consiste à verser l’équivalent d’un euro par jour pour chaque enfant durant sa scolarité et ce jusqu’à l’âge de 19 ans.