Entre 1.000 et 1.500 nouveaux cas de cancer sont détectés, chaque année, à Oran. Le cancer du col utérin se situe au deuxième rang chez la femme oranaise. Il représente entre 15 et 18 % des cancers détectés chez la femme, avec un taux allant jusqu’à 22 cas sur 100.000 habitants et une incidence qui commence à s’élever à un âge précoce, à partir de 30 ans. Dans ce contexte, la direction de la Santé lance, à partir d’aujourd’hui, un programme de formation continue théorique et pratique sur le dépistage du cancer du col utérin, lancé par le ministère en 2002. Cette opération, qui touchera les 223 sages-femmes que compte la wilaya, se déroulera à l’ITSP et à la polyclinique Front de mer. Un premier groupe de 10 sages-femmes, soit deux sages-femmes de chaque secteur sanitaire, entamera l’opération. Le cancer du col est provoqué par un virus transmis par voie sexuelle. Une femme sur deux, sexuellement active, est exposée à ce virus au cours de sa vie. Dans la majorité des cas, il disparaît sans même avoir été détecté. Pour d’autres, il persiste jusqu’à provoquer des lésions précancéreuses et cancéreuses. Il serait possible d’éviter ces lésions car, à la différence des autres cancers, le cancer du col utérin peut être aisément prévenu par le dépistage et le traitement simple, rapide et bon marché des lésions précancéreuses. A Oran, il existe 5 unités de dépistage de cette maladie, réparties à travers les cinq secteurs sanitaires de la wilaya.
L’examen le plus courant est, bien sur, le frottis. Il permet de détecter des anomalies avant qu’elles n’évoluent sous forme de cancer et, donc, de mettre en œuvre un traitement efficace dans pratiquement 100% des cas. D’autres méthodes pouvant détecter la présence du virus avant même que des anomalies n’apparaissent existent aussi. Il est conseillé de faire un dépistage tous les trois ans.

J. Boukraâ