Selon le ministre, ce genre de formation continue est nécessaire pour que les techniciens et ingénieurs biomédicaux puissent s'occuper au mieux de la maintenance d'un matériel toujours plus sophistiqué, et donc toujours plus cher. Le matériel médical étant en effet l'une des dépenses les plus élevées des établissements de santé, il est nécessaire que le personnel chargé de s'en occuper soit compétent.

Or, le pays souffre d'un sous-effectif en matière d'ingénieurs et techniciens en biomédical, car cette spécialité n'est enseignée qu'en post-graduation à l'université des sciences technologiques de Bab Ezzouar. C'est pourquoi le ministre a insisté sur l'impératif de « recycler » les ingénieurs déjà formés, toutes spécialités confondues.

Le ministère de la Santé a lancé d'autres initiatives pour combler le manque en personnel qualifié dans la maintenance biomédicale. Parmi ces initiatives, l'APS note l'organisation de trois séminaires régionaux qui ont permis de faire l'état des lieux de la maintenance biomédicale dans les établissements de santé, et de proposer plusieurs recommandations dont, notamment, la réhabilitation de la fonction de maintenance biomédicale et la formation des personnels. La mise en oeuvre de ces recommandations s'est traduite, par exemple, par la création d'une sous-direction de la Maintenance des Equipements Médicaux.

La maintenance biomédicale n'est pas le seul domaine qui fasse l'objet d'un programme de formation continue. Le ministère de la Santé a initié d'autres programmes qui ciblent au total 57.000 professionnels de la santé, dans des domaines prioritaires tels que l'hygiène hospitalière, les prises en charge du diabète, des maladies respiratoires, cardiovasculaires et de l'hémophilie, la transfusion sanguine, la périnatalité et la néonatalogie, et enfin la gestion hospitalière.

Par Julie Durand