"Pour diminuer la pression sur le Centre Pierre et Marie Curie de lutte contre le cancer (CPMC), qui ne peut plus faire face à l’afflux des malades en provenance de tout le territoire national, il serait judicieux de mettre en place une telle alternative", a-t-il expliqué.        
De plus la surcharge du travail se répercute négativement aussi bien sur le malade que le médecin qui se trouve dans l’incapacité de communiquer avec le malade ou avec sa famille. "Or le malade du cancer plus que tout autre malade a besoin d’être réconforté  et rassuré sur sa maladie", a-t-il expliqué, en rappelant que le cancéreux "perd  tous ses repères et voit l’avenir sombre".      
 Largement pratiquée sous d’autres cieux, la chimiothérapie à domicile, »nécessite au préalable une formation rigoureuse du personnel médical et paramédical, assisté d’un spécialiste en oncologie et en étroite collaboration avec le CPMC", a-t-il dit.        
"La première séance de chimiothérapie se fera à l’hôpital et si le malade la supporte, les autres séances peuvent se faire chez lui", a-t-il encore ajouté.        
Autre atout, cette alternative thérapeutique, selon ce professeur, permet  d’assurer les soins palliatifs au malade arrivé au stade final, en soulageant sa douleur, et en lui apportant le soutien psychologique souhaité dans son milieu  familial. Il a néanmoins, précisé que la concrétisation de ce projet est subordonnée au soutien des pouvoirs publics.       
"Il faut des textes législatifs susceptibles de réglementer la nomenclature des actes médicaux, l’achat des équipements médicaux et surtout la distribution des médicaments nécessaires à cette thérapie", a-t-il ajouté.