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El Moudjahid | Algérie | 24/07/2007
L’enquête nationale à indicateurs multiples MICS 3 Algérie
2006, sur la première mise au sein, montre que chez les enfants de moins
de 6 mois, cette proportion chute à 6,9% (7,2% chez les garçons
et 6,7% chez les filles).
Entre 6 et 9 mois, 39,0% des enfants sont nourris au sein tout en consommant
des aliments solides et la proportion des enfants âgés entre 12
et 15 mois, qui sont toujours allaités au sein, est de 46,5% et baisse
à 22,2% pour ceux qui sont âgés entre 20 et 23 mois.
Cette proportion est plus importante au milieu rural qu’au milieu urbain (53%). Selon les régions, cette proportion passe de 64,1% au Sud, à 54,2% à l’Ouest, 51,0% à l’Est et 39,4% au Centre. Les bienfaits de l’allaitement exclusif à la naissance sont multiples, a-t-il indiqué.
Il protège l’enfant contre la diarrhée et les affections
aiguës des voies respiratoires et stimule son système immunitaire
et sa réaction à la vaccination, sans compter qu’il contient
des centaines d’anticorps et d’enzymes favorisant une bonne santé,
rappellent les praticiens. De plus, a tenu à souligner le professeur
Leban, l’allaitement au sein permet d’éviter les frais liés
à l’achat de lait maternisé et aide les familles à
espacer les naissances en retardant la reprise de l’ovulation après
l’accouchement.
"Généralement, les bébés nourris au sein sont
davantage stimulés ce qui favorise leur croissance et leur développement",
dit-il.
Les bienfaits et les bénéfices du lait maternel sur la santé
de la mère et de son enfant sont connus des pédiatres mais, a-t-il
déploré, "peu d’entre nous se sentent concernés
par la promotion de cet allaitement auprès des mères", expliquant
que l’enseignement universitaire, en la matière, "reste insignifiant
et ne permet pas de répondre à toutes les questions pratiques
posées quotidiennement par les mamans".
En effet, selon le professeur, la promotion de l’allaitement maternel auprès des mères sans offrir les conditions de son bon démarrage mène »souvent à la frustration et à la culpabilisation". "Les accouchées se plaignent souvent d’un manque de cohésion dans les multiples conseils qui leur sont donnés", a-t-il expliqué.
L’OMS a mis en garde contre le recours aux substituts du lait maternel
dans le code international de commercialisation des substituts du lait maternel,
qui interdit la promotion auprès du public des biberons et des tétines.
De plus, les substituts du lait maternel coûtent chers, ils n’ont
pas la valeur nutritive du lait maternel et s’ils ne sont pas utilisés
de façon sécuritaire, ils peuvent représenter une menace
pour la santé du nourrisson.
"L’Algérie n’a toujours pas souscrit à ce code international", a regretté le professeur Leban.
Pour ce dernier, "à l’heure où les patients réclament une prise en charge humaine et responsable de leur santé, à l’heure où la qualité des soins fait l’objet de recommandations et d’évaluations, l’initiative +Hôpital Ami des Bébés (IHAB) + est un moyen pour les maternités de répondre aux attentes des futures mères et de leur famille". "Rendre son hôpital +ami des bébés+ devrait être une priorité en matière de santé publique", a-t-il insisté, notant que les éléments "clés" de la réussite d’une telle initiative "reposent sur l’information et la formation du personnel de santé".
Il a mis en évidence, dans ce contexte, le rôle "déterminant" des personnels de santé dans la protection, l’encouragement et le soutien à l’allaitement maternel par "leur fonction sociale générale, en tant qu’autorité en matière de nutrition et de santé du nourrisson".
"Le projet IHAB n’est pas le projet d’une personne ou d’un groupe de personnes engagées dans ce processus, mais c’est avant tout le projet de l’établissement", a-t-il fait remarquer, regrettant qu’à ce jour, "aucun gestionnaire n’a dressé un rapport d’auto-évaluation à la direction de la prévention du ministère de la Santé qui autoriserait une évaluation par des experts nationaux."
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