Un bilan pesant a poussé le gouvernement à prendre une importante décision pour endiguer le problème à la racine en autorisant la mise sur le marché d’un nouveau traitement préventif du cancer du col de l’utérus.
Il s’agit du‘‘Gardasil’’, un vaccin préventif destiné à protéger des infections causées par les papillomavirus (HPV) transmis par contacts sexuels qui peuvent provoquer des lésions précancéreuses de l’appareil génital féminin et des cancers du col de l’utérus et qui a prouvé son efficacité à 100%.

Rappelons que le Gardasil, qui est proposé aux jeunes filles âgées entre 12 et 13 ans, a été utilisé dans 53 pays et environ 50 000 femmes à travers le monde ont déjà été vaccinées. Notons que l’Algérie sera le premier pays du Maghreb à intégrer le vaccin anti-papillomavirus dans la liste des vaccinations et ce, pour lutter contre cette redoutable maladie.

Le Gardasil ne remplace pas le frottis

Prés de 70% des femmes atteintes d’un cancer dit invasif du col de l’utérus n’ont pas eu de frottis dans les cinq ans qui ont précédé le diagnostic de cette maladie. Le premier facteur de développement de ce cancer est l’absence de frottis cervico-vaginal régulier entre 20 et 65 ans. L’introduction du vaccin contre le cancer du col de l’utérus ne peut en aucun cas remplacer le frottis qui est un moyen performant de dépistage.

Cet examen disponible depuis des années a permis de sauver de nombreuses femmes en détectant les lésions précancéreuses ou des cancers à un stade précoce. Toutefois, on est encore loin d’une situation optimale avec 1 600 nouveaux cas chaque année, le dépistage du cancer du col n’est pas réellement organisé. Le rôle des généralistes est essentiel pour que toutes les femmes puissent y accéder.