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Revue de presse

Recours abusif aux césariennes et tarifs prohibitifs : Le business des accouchements

Liberté-Algérie | Algérie | 03/07/2007

Des médecins qui recrutent des parturientes à l’hôpital. Des prix exorbitants pratiqués par les maternités privées. Voilà quelques anomalies relevées parmi tant d’autres. Le manque de place dans les maternités des grands CHU du pays est une évidence, car la majorité des futures mamans préfère ces structures où officient des hospitalo-universitaires et des spécialistes ayant acquis une grande notoriété. De toutes les régions d’Algérie, des parturientes viennent accoucher dans les grandes villes où elles pensent trouver des spécialistes en gynécologie et des conditions d’hygiène faisant réellement défaut dans les établissements de santé (quand ils existent) dans les wilayas et les daïras de l’intérieur du pays.

Pour faire face à ce flux important de femmes venant accoucher, les directeurs des CHU n’ont d’autre choix que d’augmenter le nombre de lits, mais comme les structures ne sont pas extensibles à souhait, le recours à des hospitalisations sur des matelas à même le sol est monnaie courante, surtout en été. “Les femmes programment leur accouchement pour les faire coïncider avec les grandes vacances”, nous a affirmé un jour le directeur d’un CHU d’Alger. Cette situation pousse les praticiens à refuser des parturientes, quand bien même la loi sanitaire obligerait toute structure de santé disposant d’une maternité de prendre en charge une femme sur le point d’accoucher : il s’agit d’une urgence.

Ces praticiens spécialistes du secteur public, qui exercent aussi dans le privé (la loi sur le temps plein complémentaire le leur permet), n’hésitent pas à orienter les parturientes vers les cliniques où ils travaillent, deux demi-journées par semaine, mais peu nombreux sont ceux qui respectent cette clause. Selon les règles établies par les cliniques privées, les gynécologues qui recrutent leurs propres patientes bénéficient d’honoraires plus conséquents. Devant l’urgence et s’agissant de l’imminence d’un heureux événement, les futurs papas sont disposés à payer ; ils ne souhaitent que deux choses : que l’épouse soit sauvée et que l’enfant naisse en bonne santé. Dans les cliniques privées, le paiement se fait avant l’hospitalisation et il est spécifié que la somme avancée ne couvre pas les complications qui peuvent éventuellement survenir. Une fois hospitalisée, la parturiente est alors considérée juste comme une cliente : tout est fait pour “saler la note” et la garder le moins possible.

Pour rentabiliser leurs blocs opératoires, les patrons des cliniques (pas toujours des médecins) incitent les gynécologues à pratiquer le plus de césariennes possibles, et même lorsque cela n’est pas indiqué. En effet, un accouchement normal peut durer jusqu’à 4 heures, voire plus, en salle de travail, alors qu’une césarienne est pratiquée en 30 minutes et elle est facturée beaucoup plus cher. Souvent, quand le mari vient pour faire sortir son épouse et son nouveau-né, un supplément lui est exigé et dans certains cas, quand il n’a pas la somme sur lui, la femme et le bébé sont gardés “en otages”. Ils ne quitteront la structure qu’une fois le paiement effectué dans sa totalité. Ces mêmes cliniques privées évacuent les parturientes présentant des complications vers les CHU et les maternités des secteurs sanitaires qui sont les seuls à disposer d’un plateau technique adapté pour ces cas difficiles. Devant l’urgence, les hôpitaux sont contraints de prendre en charge gratuitement ces femmes venant de cliniques privées où elles avaient payé cher pour être soignées.

Ces péripéties n’arrivent pas uniquement aux femmes ne trouvant pas de lits dans les hôpitaux publics, mais aussi à certaines, préférant le relatif confort offert par les cliniques privées et qui se trouve être le plus souvent juste un leurre. Les cliniques privées n’existent alors que pour encaisser l’argent et réaliser des césariennes non compliquées ? Normalement, lorsque des cas similaires se présentent, les hôpitaux publics sont en droit de facturer les frais de prise en charge à la clinique qui doit être assurée pour parer à ce genre de situations. Nonobstant ces comportements contraires à la déontologie médicale, il n’en demeure pas moins que certaines cliniques privées (elles sont malheureusement rares) font honneur à la médecine et leurs praticiens respectent à la lettre le serment d’Hippocrate.

Saïd Ibrahim

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