«Cette enquête n’est qu’une autoévaluation faite par des praticiens sur le bon usage des médicaments dans des zones pilotes où ils exercent pour donner un aperçu sur la situation de la pratique thérapeutique permettant de cerner les insuffisances dans le but d’améliorer la qualité de prise en charge des patients», indique le professeur Helali Abdelkader, directeur du CNPM.
L’approche par indicateur, mis au point dans le but d’évaluer une politique pharmaceutique aux Etats-Unis, a été reprise par les experts de l’OMS pour la simplifier et la mettre à la disposition des PED, l’Asie et l’Amérique latine. Première du genre en Afrique, l’étude pilote a porté sur plusieurs indicateurs tels que le nombre moyen de médicaments par patient, le pourcentage de patients ayant reçu des antibiotiques et des injections, le pourcentage de médicaments génériques prescrits, la durée moyenne de la consultation et de la dispensation et le nombre de malades connaissant la posologie de leurs médicaments.

L’étude comparative internationale par indicateur met en exergue la situation pharmacologique en Algérie notamment en ce qui concerne la prescription du médicament générique qui ne dépasse pas le 24,28% en Algérie, alors qu’il oscille entre 37 et 94% dans les PED. Selon les spécialistes, cette situation peut avoir plusieurs motifs et parmi les facteurs qui poussent le praticien à prescrire la molécule originale au lieu du générique est l’information notamment par le biais des médias, car il est à savoir que le médicament générique est une copie conforme de la molécule originale avec les mêmes propriétés et efficacités au moindre coût.
Rappelons que le Programme de promotion de l’usage rationnel des médicaments en Algérie (PURMA), qui a été mis en œuvre au CNPM, répond clairement à ces objectifs et donc aux besoins de la santé.