Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
El Watan | Algérie | 23/06/2007
Convulsions, accélération du rythme cardiaque, augmentation de la pression sanguine puis arrêt cardiaque ou respiratoire : la détresse causée par le venin est, en fait, due à deux neurotoxines, la chlorotoxine et la charbydotoxine. « Une fois que le scorpion injecte son venin, celui-ci passe dans le sang puis dans le réseau extravasculaire, colonisant les cellules qui se trouvent sur son passage », explique Ahmed Chérif Benguedda, chef du service sérums thérapeutiques à l’Institut Pasteur d’Alger. Et d’ajouter : « Il s’en prend notamment aux cellules possédant un canal ionique. Que se passe-t-il en temps normal ? Ce canal, lorsque la cellule est excitée, s’ouvre et se referme, en quelques millièmes de secondes, en fonction des informations reçues. Si du venin de scorpion arrive au niveau de ces cellules, le canal ionique reste ouvert beaucoup plus longtemps. Le sodium contenu dans la cellule migre alors vers l’extérieur et cette dernière meurt. »
L’équation se résume ainsi : émission (de venin), conduction et réception. Or, les pathologies neurologiques sont justement dues à un dysfonctionnement de cette équation au niveau des cellules. L’espoir thérapeutique résiderait, donc, dans la mise au point de principes actifs restaurant ces trois fonctions. Les maladies auto-immunes, comme la sclérose en plaques, pourraient aussi bénéficier de l’action de certaines toxines. Ces dernières diminueraient les défenses immunitaires anormales qui, dans le cas de ces pathologies, se retournent contre l’organisme. Des essais cliniques sont en cours. Enfin, le venin de scorpion, en particulier du Leiurus quinquestriatus, redoutable scorpion surnommé Semeur de la mort, intéresse aussi les cancérologues. En ciblant les cellules cancéreuses sans toucher les cellules saines (le secret des traitements anticancéreux), son venin permettrait de ralentir le développement des tumeurs du cerveau.
Mélanie Matarese
APIDPM © Copyright 2000-2025 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.