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El Moudjahid | Algérie | 02/06/2007
Une étude pilote a aussi montré que le ginseng à haute dose aide les cancéreux à réduire la fatigue, effet secondaire fréquent de la maladie et des traitements anticancéreux.
"Le recours à des suppléments alimentaires ou à des médecines alternatives pour traiter le cancer et ses effets induits est très étendu depuis longtemps mais peu d’études avaient été jusqu’alors conduites pour en faire une évaluation scientifique", a expliqué le Dr Bruce Cheson, chef du service hématologie du centre sur le cancer de l’université de Georgetown à Washington lors d’une conférence de presse.
Il a aussi souligné que ces résultats prometteurs devaient être
reproduits avant que la médecine puisse en recommander comme traitement.
La graine de lin est riche en oméga 3, des acides gras poly-insaturées
également abondantes dans certains poissons, taxées de bonnes
graisses, qui agiraient sur la production des membranes cellulaires et réduiraient
leur prolifération, explique Wendy Demark-Wahnefried de l’université
Duke (Caroline du Nord, sud-est), auteur de cette recherche.
En outre, cette graine contient aussi de la lignane, un type d’hormone
qui neutralise d’autres hormones comme la testostérone ou l’estroghne
ce qui pourrait ainsi bloquer leurs effets dopant sur les cellules cancéreuses,
selon ces chercheurs.
L’essai clinique de phase 2, conduit sur 161 sujets souffrant d’un cancer de la prostate, a montré que ceux ayant pris 30 grammes de graines de lin par jour ont vu une progression de leur tumeur de 30 à 40% plus lente que ceux soumis à un placebo ou à un régime faible en graisse saturée.
Les futurs essais cliniques avec la graine de lin se concentreront probablement
sur les hommes déjà traités pour un cancer de la prostate
et courant un risque élevé de résurgence de la tumeur,
selon les chercheurs.
Concernant le ginseng, cette plante cultivée depuis des millénaires
en Asie pour sa racine, appelée "fleur de vie", est populaire
chez les cancéreux alors que des expériences animales ont montré
ses vertus énergétiques attribuées à la ginsenosides,
une substance similaire à des stéroïdes.
Mais le ginseng n’avait jamais été testé scientifiquement
chez les humains.
Une étude menée sur 282 cancéreux pendant deux mois a montré
que le quart de ceux ayant pris de 1.000 à 2.000 milligrammes d’extraits
de ginseng par jour ont dit se sentir "mieux" à "beaucoup
mieux", comparé au groupe traité avec un placebo.
"Bien que prometteurs, ces résultats doivent être confirmés
par d’autres essais cliniques", a souligné le Dr Debra Barton,
cancérologue de la Mayo Clinic qui a conduit l’étude.
Le Dr Charle Lu du centre sur le cancer de l’Université du Texas
(sud), responsable de l’étude sur le cartilage de requin, a souligné
que "les résultats décevants démontrent définitivement
que ce complément n’est pas efficace contre le cancer du poumon".
"Cette recherche montre aussi la nécessité de conduire des études scientifiques rigoureuses des agents potentiellement anticancéreux et considérés comme des thérapies alternatives", a-t-il ajouté.
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