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El Watan | Algérie | 03/06/2007
Pour ce qui concerne la surdité de perception, elle est d’origine génétique ou acquise avant la naissance (congénitale) ou encore acquise pendant ou après la naissance, 30% des surdités de perception chez l’enfant ne font pas la preuve de leur étiologie. 30% de ces surdités sont d’origine génétique et 20% de ces dernières sont syndromiques, alors que les surdités génétiques non syndromiques sont rares, 1 enfant / 4000 et elles apparaissent progressivement (aucune étude ou cadre scientifique ne permet d’impliquer l’hérédité dans la surdité).
La surdité chez l’enfant se caractérise par certaines particularités : dans le développement du langage (problèmes ou absence de ce dernier), l’isolement et surtout des difficultés dans l’éducation et l’instruction de l’individu. Est-il possible de détecter précocement la surdité et à partir de quel âge ? Dans les pays développés comme les Etats-Unis ou le Canada, le dépistage se fait à la naissance. Les signes sont visibles, d’abord dans la détection des facteurs de risque durant la grossesse, et à la naissance : le nourrisson est d’un calme alarmant et ne répond pas aux stimulis sonores. Chez un enfant un peu plus âgé : absence de langage, distraction, troubles de la parole et du comportement, renfermement, la régression et l’échec scolaires sont les signes les plus alarmants.
Certaines investigations peuvent permettre la détection de l’atteinte auditive : les techniques subjectives basées sur les réflexes archaïques, les réflexes d’orientation -investigation ROI ou les réflexes d’orientation conditionnant : le réflexe de Moro de 0 à 3 ans, l’utilisation de jouets sonores, et les techniques objectives qui ne sont là que pour confirmer le diagnostic : des examens tels le PEAP (potentiel évoqué auditif précoce) et à partir de 4 ans, les tests d’audiométrie sont préconisés. Il n’y a pas de traitement thérapeutique pour les surdités profondes et totales, seul l’appareillage peut apporter une solution à la surdité : implant de l’oreille moyenne (BAHA), l’implant cochléaire qui permet, grâce à une puce électronique posée dans la cochlée, à un sourd total de retrouver l’ouïe et de réintégrer le monde des entendants.
Seulement, il est préconisé un appareillage précoce, systématique et bilatéral ainsi qu’une prise en charge postchirurgicale, œuvre de psychologues, d’audioprothésistes et d’orthophonistes qui permettront à l’implanté de reconnaître les sons qui l’entourent de les trier et surtout de développer son langage. Un suivi et un contrôle continus sont primordiaux pour la réussite de l’implantation.
Il est nécessaire de mettre en place un programme de dépistage de la surdité, dès la naissance et à tous les niveaux : les maternités, la pédiatrie et les établissements scolaires, la création de centres d’intégration auditifs pour les malentendants qui regrouperont des rééducateurs, des psychologues et des orthophonistes et permettront de les former aux nouvelles techniques. En France, trois millions de personnes bénéficient d’un centre. Un programme national d’implantation a été mis sur pied par le ministère de la Santé. Nombre de centres ont été créés ; après Alger, Blida, Annaba, d’autres villes du pays doivent se lancer dans cette activité qui est très bénéfique : il faut savoir qu’un implanté coûte à la société dix fois moins qu’un malentendant ordinaire.
Nabil Lalmi
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