"Alors que plusieurs pays se sont débarrassés de ces malformations congénitales du cerveau par la prise en charge de la femme avant la grossesse, l’Algérie continue d’enregistrer tous les ans des centaines de naissances avec des malformations", a déploré le Pr Bouyoussef.
Il a précisé que "la prévention de ces malformations ne nécessite pas de grands moyens, ni des soins intensifs, mais un régime alimentaire équilibré riche en acides aminés (fruits et légumes) qui protègent le f£tus contre les malformations congénitales.

Le Pr Bouyoussef a, par ailleurs, précisé que "les médecins ont lancé plusieurs appels au ministère concerné, notamment à la direction de la prévention, pour que ce phénomène qui touche de plus en plus de personnes soit pris en charge", mais en vain, a-t-il déploré.
Le professeur Abderrahmane Sidi Said, président de l’Association algérienne de neurochirurgie, qui a organisé de la rencontre, a indiqué, pour sa part, que le nerf sciatique est une maladie très répandue en Algérie. La plupart des patients reçus en consultation au niveau des services de neurologie et de neurochirurgie souffrent de cette pathologie, a-t-il affirmé.

Le Pr Sidi Said a également déploré "l’absence de services d’urgence spécialisés pour prendre en charge les victimes des accidents notamment de la circulation", soulignant à ce titre, que "plusieurs victimes décèdent avant même d’arriver aux urgences".
Sur la liste des maladies neurologiques, les lésions cérébrales viennent en deuxième position en matière de prise en charge. Le président de l’Association algérienne de neurochirurgie a souligné, à ce propos, que "la chirurgie du cancer du cerveau figure parmi les rares spécialités où les malades ne sont pas transférés à l’étranger, 80% de ces malades étant pris en charge au niveau local".

Le praticien a également déploré l’absence de diagnostic anticipé des lésions cérébrales. En effet, a-t-il ajouté, les malades, coupables de négligence, se présentent au niveau des services hospitaliers alors que la maladie étant déjà à un stade très avancé. Même si les maladies neurologiques sont prises en charge au niveau de 14 centres hospitaliers à travers le territoire national, un grand nombre de patients affluent vers les hôpitaux de Blida et de la capitale, a précisé le professeur en expliquant que cette situation est due moins au manque de praticiens dont le nombre s’élève à deux cents neurochirurgiens qu’à l’absence d’équipements médicaux.

L’Algérie accueillera la conférence de l’association de neurochirurgie des pays francophones en 2009, année qui verra la création de la fédération africaine de neurochirurgie.