"Echanger les expériences et confronter les pratiques des chercheurs et des praticiens des pays participants, afin d’aboutir à des attitudes consensuelles", constituent, selon le Dr. Mohamed Tchikou, membre de l’ANOL et président du congrès, les objectifs de cette rencontre médicale qui "mettra en avant l’importance de l’oreille, responsable, à bien des égards, de l’équilibre du corps humain".

Selon d’autres participants, parmi lesquels il est noté la présence des professeurs Nabil Driss, président de la société tunisienne d’ORL, Jean-Pierre Bébear de l’hôpital Pellegrin de Bordeaux (France) et Yahia Rous de l’hôpital de Blida, ce congrès permettra aux spécialistes maghrébins qui y participent de "s’enquérir des progrès réalisés en Europe et de mesurer le niveau, appréciable au demeurant, atteint par les pays de la rive Sud de la Méditerranée".

L’implant cochléaire (prothèse auditive particulière placée au moyen d’une technique extrêmement pointue et destinée aux sourds profonds ne se suffisant pas d’un appareillage auditif conventionnel) constitue le thème de plus de 80% des 30 communications attendues. Cette technique, dont l’efficacité est avérée dans le traitement de la surdité infantile, n’est utilisée en Algérie que depuis 2005 alors qu’elle est pratiquée depuis 1998 au Maroc et depuis 1999 en Tunisie, ont relevé des participants.

D’autres aspects de la chirurgie de l’oreille ont été abordés par les spécialistes présents qui ont pu suivre, en direct depuis la salle d’opérations de la clinique Mahabi, des interventions pratiquées sur l’oreille interne.
La wilaya de Sétif, hôte de cette manifestation scientifique et seconde wilaya du pays de par le nombre d’habitants (près de 1,5 million d’âmes), a bénéficié d’un projet de centre d’implant cochléaire au titre du programme de développement du secteur de la santé, a-t-on appris en marge de cette rencontre.
A signaler qu’une opération d’implant cochléaire est supportée par le Trésor public à hauteur d’environ 3 millions de dinars.