Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Accueil > Santé Maghreb en Algérie > Revue de presse
Le quotidien d'Oran | Algérie | 29/05/2007
A titre d'exemple, ils citeront certains de leurs confrères affectés à ce centre de tri et qui ont contractés de graves maladies professionnelles ainsi que des AVC. Ce que revendiquent ces praticiens - et ils l'ont fait savoir à la DG de l'hôpital lors d'une réunion tenue au mois de février dernier - est l'application des lois stipulant que l'ensemble des praticiens des autres services du CHUO doivent assurer la garde au centre de tri. D'ailleurs, dans un texte relatif à l'organisation et fonctionnement de la garde et des urgences, il est stipulé dans un des articles que «participent au service de garde au niveau du CHU et des établissements hospitaliers spécialisés (EHS), les docents, les maîtres assistants, les praticiens de santé publique (spécialistes et généralistes), les résidents...».
Pour ces médecins généralistes, en place pour leur majorité depuis une decennie, cet insoutenable rythme de travail s'est répercuté négativement sur leur fonction, vu que rester éveillé pendant 24h, est en soi une aberration qui peut avoir également des répercussions souvent néfastes sur la qualité de la prise en charge des nombreux malades qui affluent quotidiennement, d'autant que les UMC du CHUO ont une vocation régionale. L'autre défaillance relevée réside dans les gardes sensées être assurées dans la vingtaine de points de garde, étant donné qu'après une heure tardive, la garde n'est pas assurée d'où l'importante affluence de cas souvent anodins aux UMC. Sur un autre registre, ces mêmes praticiens posent le problème du suivi de leur état de santé notamment par la médecine du travail en application à toute la réglementation en vigueur, dont l'instruction ministérielle N°18 du 27 octobre 2002 relative à la protection de la santé des personnels de la santé. Ce texte relève clairement que toutes les contraintes peuvent entrainer une souffrance physique chez le personnel soignant lorsque les conditions de travail sont défavorables et mener au stress dont la manifestation extrême est le syndrome d'épuisement professionnel appelé «Burn Out».
Du côté de l'administration du CHU, on estime que la question se pose effectivement et que la solution intermédiaire réside dans le renforcement du service de garde en faisant appel aux nombreux résidents du CHU. Seulement, le retour à la hiérarchisation des soins est plus qu'indispensable du fait qu'elle peut diminuer le nombre de cas qui se présentent aux UMC pour de simples examens médicaux.
Cela passe inéluctablement par la réhabilitation des points de garde de proximité. Dans l'immédiat, une rencontre regroupant l'administration du CHU et les représentants des médecins est prévue aujourd'hui pour trouver une solution.
Par S. Chalal
APIDPM © Copyright 2000-2024 - Tous droits réservés. Site réalisé et développé par APIDPM Santé tropicale.