Un hôpital gravement malade de tous les maux, de toutes les crises, tant le mal est partout, y compris au sein de la direction dont certains directeurs affectés l’ont transformé en une tour d’ivoire à partir du moment qu’ils ne mettent jamais le nez dehors pour voir ce qui se passe dans les différents services. Dépassés, ils ne savent plus quoi faire pour empêcher le pire. Dans cette anarchie, il leur était impossible de contrôler les absences répétées des infirmières, sages-femmes et médecins de garde. Une situation qui désavantage le patient qui ne peut que prendre son mal en patience.

Cet hôpital qui brille par sa nullité et s’éloigne de sa vocation. Le ministère de la Santé en a relevé les imperfections et a décidé, il était temps, de désigner un homme capable d’appliquer à la lettre la nouvelle politique en matière de santé publique préconisée par le président de la République. Il va sans dire que l’approche du président sous-tend une volonté déterminée de doter toutes les régions du pays des moyens conséquents à même de leur permettre d’amorcer la relance dans les meilleures conditions tant sur le plan économique que médical. A cet effet, c’est M. Boughazi Ayache qui en a pris les commandes depuis à peine six mois.

Ce dernier, selon les recommandations de la tutelle, a réussi à mettre le holà à «certaines mentalités» et pratiques qui n’honorent pas le secteur de la santé. Le médecin, quel qu’il soit, est rappelé à l’ordre tandis que certaines sages-femmes tire-au-flanc font l’objet de transfert à la maternité de l’hôpital de Skikda. L’humanisation de cet hôpital s’est fait sur la base d’un réaménagement, voire d’une rénovation ne laissant plus personne indifférent. Les murs sont peints agréablement. Les points d’accueil et d’admission constituent désormais un lien entre la gestion médicale et la gestion administrative. Un autre noyau sert d’orientation et de prise en charge du malade.

Ce qui n’était pas le cas auparavant. Pour créer un espace vivant dans la cour, deux Cyprès seront abattus avec l’accord préalable de la direction des forêts pour la création d’une roseraie. Quand des hommes de bonne foi se mettent à créer quelque chose de beau, de plus humain, un principe universel préconisé par l’Organisation mondiale de la santé en vue d’améliorer l’état psychique des patients. Pour traduire dans les faits les programmes mis en œuvre par le ministère de la Santé, celui-ci n’a pas lésiné sur les moyens pour doter nos hôpitaux en général et l’hôpital de Skikda en particulier de matériels conséquents. La démarche empruntée prend en charge les spécificités de chaque établissement hospitalier.

Contrairement à El-Harrouch, Azzaba, Collo, l’hôpital de Skikda retapé à neuf a su tirer son épingle du jeu. Autant dire que lors de la dernière visite du ministre, ce dernier fut satisfait sur tous les plans. Quant aux citoyens, ils ne ratent pas l’occasion lorsqu’ils nous croisent de nous faire la remarque sur la métamorphose de cet établissement sanitaire qui a troqué son habit colonial contre celui de la modernité. Il n’y a que ceux qui s’obstinent dans leur cécité pour ne pas voir les résultats escomptés.

A. Idir