Au menu, neuf communications étaient proposées. «L'hygiène des mains», présentée par Pr Soukehal, a pris la plus grande place. Ce sujet a illustré, ô combien, que l'hygiène des mains dans un hôpital exprime la sécurité des soins. L'observation faite, à travers ce sujet, que les infections nosocomiales, à l'origine d'un mauvais ou plutôt d'un non-conforme lavage des mains. Les infections nosocomiales, dont le chiffre algérien de l'incidence est estimé à 14%, sont ces maladies contractées en milieu hospitalier par le patient ou le traitant lors du séjour du patient.

L'hygiène des mains a montré toute la difficulté ou plutôt tout le risque qu'encourt tout membre ou acteur dans un hôpital, à commencer, comme il a été cité, par le patient et son traitant. La citation de Pasteur «au lieu de s'ingérer à faire sortir les microbes de la plaie, ne serait-il pas plus raisonnable de ne pas les introduire» rappelée par l'intervenant, a eu tout l'art d'éclaircir l'assistance. Il faut tout simplement couper cette transmission entre la source de contamination et l'hôte réceptif. «En Algérie, dira-t-il, on s'est beaucoup plus occupé de la thérapeutique, en termes de prévention, on est encore à l'âge de la pierre taillée». A titre indicatif, il estimera mille fois plus la première.

Pr Soukehal étalera son sujet à des démonstrations sur images de lavage des mains et de tous les accompagnements nécessaires (ô combien réalisables). Il sera relié par M. Timsiline, le représentant de Nosoclean, qui lui parlera d'une autre méthode de désinfection des mains avant l'acte médical, la friction hydroalcoolique, toujours en milieu hospitalier. Ici, il a été apporté que l'utilisation de l'eau de javel pour désinfecter les mains n'est plus reconnue comme efficace. Le «bionettoyage à l'hôpital» sera aussi un sujet intéressant. Il s'agit là de méthodes, avec matériels appropriés nouveaux, servant pour désinfecter les espaces de travail ou de séjour d'un hôpital.

Se succéderont, tour à tour, un chercheur du CHU de Blida (M. Attif), le responsable de l'unité de Néonatologie (M. Belahmar) pour parler encore du risque des infections nosocomiales dans les espaces prédits. Le président du CNHH reviendra pour clôturer cette journée en exposant sur la sécurisation de la filière d'élimination des déchets d'activités de soins à risque infectieux (DASRI) à l'hôpital. Un sujet très sensible d'autant qu'il a traité les problèmes des hôpitaux de se décharger des divers déchets engendrés de leurs activités. Une étude faite sur des hôpitaux de 47 wilayas a révélé le retard considérable qu'accusent nos établissements de santé dans ce domaine.

Par Mohamed Bensafi