« Ce nombre de victimes est vraiment effarant et énorme », a admis Abdelhak Saihi, qui juge nécessaire d'accorder aujourd’hui « davantage d’importance » aux maladies cardiaques et des artères, et de mener une étude sur les facteurs qui les provoquent, notamment l'hypertension artérielle, le diabète, le tabagisme, l'hypercholestérolémie dans le sang, le manque d'activité physique, la prise de poids, ainsi que le stress psychosocial.

Selon le ministre, tout système de santé est évalué par le critère essentiel, à savoir l’accessibilité du citoyen aux soins, ce qui a permis aux malades d’accéder aux soins dans des « meilleures » conditions et qui sont « valables pour tout le monde ». Et d’ajouter : « C’est le seul critère pour évaluer la performance d’un système de santé. D’ailleurs, c’est l’OMS qui agréait cette condition pour évaluer la qualité des soins dans les pays du monde. » En présence d’éminents professeurs en cardiologie venus de plusieurs pays et d’anciens grands cardiologues algériens, le ministre a salué le rôle « essentiel » joué par la SAC, qui contribue « efficacement », à travers divers programmes de sensibilisation, d'éducation et d'examens, à mobiliser notre société autour de cette question « fondamentale ». Une question qui nécessite, selon lui, un travail persistant à long terme, avec les efforts concertés de tous les acteurs, qu'ils soient liés au secteur de la Santé ou à l'implication d'autres secteurs connexes. Saihi a précisé que face au défi, il est essentiel de redoubler d'efforts pour l'intérêt public, au service des concitoyens, et estimé que la stratégie du gouvernement est d'aller de l'avant vers l'amélioration des moyens de prévention des maladies cardiaques et artérielles dans toutes ses dimensions. Il est question d'améliorer toutes les étapes de traitement, depuis les dates d'obtention du rendez-vous jusqu'à ce qu'elles soient disponibles de la meilleure façon et avec une prestation de qualité.

De son côté, le président de la SAC a précisé que pour la première fois de son histoire, la Société Algérienne de Cardiologie fête un anniversaire, le 50e, durant ce Congrès International CISAC-2022, qui se tient sous le haut patronage du président de la République. Le Pr Brahim Kichou a souligné également que « depuis, les autres générations de cardiologues ont hérité du flambeau, et ont su relever le défi de la modernisation de la cardiologie, en accompagnant le développement de cette spécialité médicale ô combien délicate, complexe et en perpétuelle mutation ». Il a affirmé que les cardiologues s’attellent, à présent, à pratiquer en Algérie ce qui se fait de mieux dans le monde, afin de réduire la mortalité cardiovasculaire qui constitue la première cause de décès dans notre pays. « La SAC a mis en place, sous l’égide des autorités sanitaires, un plan national « INFARCTUS », le plan STAMI, permettant d’aller vers une prise en charge rapide et moderne de cette pathologie à travers tout le territoire national.

Ces développements seront abordés durant ce congrès, à travers une dissection de l’actualité cardiovasculaire dans toutes ses dimensions. Ce sera également l’occasion de bénéficier des expériences sur le terrain de nos confrères en Algérie et dans le monde », a expliqué le spécialiste qui a signalé que le rôle principal de la SAC est de développer et de répandre, par tous les moyens et sous toutes leurs formes, les études et les recherches scientifiques dans les domaines de la physiologie, de la pathologie, de la prévention et des traitements cardiovasculaires.

Mohamed Mendaci