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El Moudjahid | Algérie | 23/11/2022
Dans une allocution lue en son nom par le directeur de la prévention et de la promotion de la santé au ministère, Dr Djamel Fourar, à l’ouverture du séminaire annuel du Réseau national des registres du cancer, le ministre a appelé à « encourager la concertation sur les conditions d’échange et de partage d’informations, pour optimiser la fiabilité des données à travers les 58 wilayas, dans le cadre du réseau national des registres du cancer ».
Il a insisté sur l’impératif de « tenir compte des éléments essentiels à son fonctionnement et à sa pérennité, notamment la formation d’un personnel qualifié en la matière. Le premier responsable du secteur a rappelé, à ce propos, que le réseau dispose d’un système pyramidal, en vertu de l’arrêté ministériel No 98 daté du 27 septembre 2015, axé sur la coordination régionale à l’Est, au Centre et à l’Ouest. Il a estimé que les données des registres de 2019 du réseau national qui seront présentées à cette occasion sont illustratives de la courbe ascendante du cancer en Algérie et dans le monde, vu la recrudescence des facteurs de risques liés au vieillissement de la population, à la mauvaise hygiène de vie et aux risques environnementaux, que le ministre a qualifiés de «principale cause de la mutation épidémiologique qu’a connue l’Algérie», soulignant que ces «maladies lourdes accablent le système de santé». Le ministre a par ailleurs évoqué la disponibilité des moyens modernes de dépistage et de diagnostic de la maladie qui ont contribué « à la réduction du taux de mortalité après la prise en charge de la maladie à un stade précoce avec la contribution de tous, ce qui a permis de classer le cancer parmi les maladies chroniques ».
Citant les données de l’OMS, M. Saïhi a rappelé les principales causes du cancer et de décès par cette maladie, représentant un taux de 70%, en grande partie dans les pays à faible et moyen revenu. « Le tiers des cas de décès est dû à cinq principaux facteurs de risque liés aux habitudes alimentaires, au tabac, à l’alcool, à la sédentarité et à l’obésité ». 47.000 nouveaux cas en 2019 La présidente du Registre national du Cancer à l’Institut national de santé publique, Pr Doudja Hamouda, a affirmé hier que plus de 47.000 nouveaux cas de cancer ont été enregistrés au niveau national en 2019. Le Registre national a rapporté seulement les résultats de 2019, car 2020 et 2021 ont été marquées par la propagation de la Covid-19, ce qui a paralysé les différentes activités sanitaires, ainsi que la baisse du nombre de cancéreux qui font des dépistages, en cette période, a expliqué la responsable, lors de la rencontre annuelle du Réseau national des registres du cancer.
D’après la Pr Hamouda, « le cancer est un mal qui ronge tous les pays, pour plusieurs raisons, en tête desquelles la vieillesse, le changement de mode de vie, la sédentarité, le tabagisme, l’alcool et bien d’autres facteurs, comme la pollution ». Quant à l’évolution de cette maladie en Algérie, la spécialiste a souligné que « le taux de prévalence est passé de 112 cas pour chaque 100.000 habitants en 2017 à 96,3/100.000 habitants en 2018. En 2019 la moyenne a touché les 126/100.000 habitants ». Cinq types de cancer sont les plus propagés en Algérie, à savoir le cancer du sein, colorectal, des poumons, de la prostate et de la thyroïde. Cette augmentation du nombre de cas est due au dépistage précoce qui contribue à la réduction du taux de mortalité et garantit une bonne prise en charge du cancer, selon Mme Hamouda. La responsable a mis en avant « l’importance de prendre des mesures d’urgence à l’avenir, pour éviter l’instabilité des ressources humaines chargées du registre et améliorer les conditions de prise en charge des patients et la qualité des données, outre la numérisation de la gestion aux centres de lutte contre le cancer ».
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