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El Watan | Algérie | 21/05/2007
Heureusement que les femmes font le ménage chaque jour et parfois deux fois par jour. Chaque habitant aspire quotidiennement de grandes quantités de poussière. Cet état de fait tourmente les habitants de cette région, ce qui dénote une situation dangereuse dans laquelle évolue le Soufi. La poussière est l’un des facteurs favorisant diverses maladies thoraciques, respiratoires et celles ophtalmiques. Les maladies des yeux, telles le trachome et le glaucome sont très répandues. Le manque d’hygiène, le vent de sable et les poussières polluées et polluant l’atmosphère, émanant des ghouts (petites palmeraies) transformés en décharges publiques, sont les principaux vecteurs de la propagation du glaucome et du trachome. La prolifération des décharges sauvages et des écuries en milieux urbains a compliqué davantage la situation et augmenté le nombre de maladies ophtalmiques dans la région.
Aussi les sables se trouvant dans les vieux quartiers et datant de la nuit des temps ont fait le reste, puisque pollués. C’est dans ces conditions pernicieuses et non moins déplorables que nos enfants s’amusent, jouent et passent leur temps. Les maladies des yeux ne cessent d’y sévir. Des centaines de cas de trachome et de glaucome sont enregistrés chaque année. Les écoliers ne sont pas à l’abri de ce genre de maladies malgré les campagnes de sensibilisation effectuées chaque année par les services de médecine scolaire. D’importantes quantités de pommade ophtalmique anti-trachome sont distribuées durant chaque rentrée scolaire aux élèves (un tube pour chaque écolier) afin de diminuer le taux élevé de ces pathologies, mais en vain, puisque la situation est toujours la même. Devant ce danger et vu l’incapacité enregistrée en matière de moyens de lutte, les responsables centraux ont tenté il y a quelques années une expérience pour lutter contre le trachome.
Il s’agissait du recours à la vaccination et à l’injection intramusculaire d’une solution anti-trachome, une expérience réussie dans certains pays pauvres. Sur ce sujet constituant un problème majeur de santé publique, l’association nationale de la médecine ophtalmique avait organisé en 2002 à la wilaya d’El Oued un séminaire afin de constater de visu la situation. Selon les chiffres effarants avancés lors du séminaire auquel 350 participants avaient pris part, la première maladie ophtalmique la plus répandue dans la région est le trachome. L’on a dénombré 120 000 personnes affectées, soit 20% du nombre total de la population estimée à 600 000 habitants. La maladie venant en seconde position est le glaucome qui aboutit incontestablement à la cécité. L’on a recensé 30 000 cas, soit 5% du nombre de la population. En bref, le quart des habitants d’El Oued est atteint d’une de ces maladies.
Rezzag Salem Youcef
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