Cette journée dont « l’importance n’est plus à démontrer » vise à réduire les infections, protéger les patients, les professionnels de santé et l’environnement des soins, par la sensibilisation, l’information, la formation de l’ensemble des professionnels de santé tous corps confondus.

Pour le premier responsable du secteur, l’objectif est d’informer et de sensibiliser sur le respect de l’environnement par les professionnels de santé et les usagers mais aussi par le strict respect par les professionnels des protocoles de soins. « Le respect de ces directives, qui doit être la priorité de chaque établissement de santé sera un indicateur principal d’évaluation de la gestion dans nos structures », a indiqué le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi. Le ministre, a affirmé que son département s'attelait à l'élaboration d'une loi relative aux techniciens et agents d'hygiène des différents corps. En présence des représentants de l’OMS et de l’UNICEF, il dira également que «la célébration de cette journée traduit aussi l’engagement de notre département ministériel pour le bien-être et la sécurité de nos patients lors de leurs contacts avec les établissements de santé, qu’il s’agisse de consultations, d’hospitalisations de jour, ou lors de longs séjours ». Le ministre a précisé que depuis quelques années, le département de la Santé se penche sur la question de la prévention et du contrôle des infections associées aux soins. « Cependant, à ce jour, et faute d’application des directives nationales, on ne constate pas suffisamment de progrès dans ce domaine », a-t-il regretté.

Cependant, l’Algérie a pris la mesure de ce défi et exprimé officiellement, le 5 mai 2013, son engagement pour la maîtrise des infections associées aux soins dans le cadre du programme ‘‘sécurité des patients : un défi mondial’’ de l’alliance mondiale de l’OMS. L’hygiène dans les établissements de santé publics ou privés concerne la prévention des infections associées aux soins et la prévention de toutes les nuisances en milieu de soins. Ces infections, qui ont des causes multiples, engendrent une menace silencieuse, mais néanmoins sérieuse, aux conséquences graves, a estimé le ministre. Evoquant la dangerosité des infections, Saihi a expliqué que les conséquences de ces infections se manifestent par un séjour hospitalier prolongé, une aggravation de la morbidité, voire même le décès, une charge financière supplémentaire, pour le patient et pour l’établissement de santé, sans oublier pour autant le personnel soignant soumis aux risques de contamination, comme ce fut le cas lors de la pandémie. Ces infections peuvent être évitées par des interventions peu coûteuses, par la prévention et le contrôle, dans le but d'améliorer la sécurité des patients par la qualité des soins et par un environnement salubre et serein, avec comme finalité la réduction significative des risques et des surcoûts de santé pour le patient et pour l’établissement de santé. Le non-respect de ces mesures peut compromettre chaque gain sanitaire et investissement dans le secteur de la santé.

Mohamed Mendaci