Le Pr Benleghib Nacéra, spécialiste en anatomie générale, a annoncé, samedi dernier, la création d’une unité de dépistage des malformations et anomalies fœtales et des troubles de croissance au service d’anatomie du CHU de Constantine, dont la mission est de suivre la croissance fœtale chez les femmes enceintes, qui n’ont pas les moyens de suivre leur grossesse chez un médecin traitant et ce, en marge d’un séminaire de formation médicale sur la croissance normale et pathologique pendant l’enfance et la puberté, organisé à la faculté de médecine du pôle universitaire Constantine-3 Ali-Mendjeli, à l'initiative du laboratoire de recherche biologique et génétique moléculaire BIOGEN.

Selon l’intervenante, les missions de la nouvelle unité de dépistage consistent à suivre l’évolution du fœtus, réaliser un recensement du pourcentage des malformations et des anomalies congénitales qui peuvent être d'origine génétique ou bien résulter d'une cause extrinsèque (infection, exposition à des substances nocives, etc.), et prendre en charge les enfants souffrant d’anomalies de croissance. Les participants ont souligné, à ce titre, l’importance du dépistage rapide des troubles de croissance au niveau des unités de santé scolaire pour une prise en charge rapide et efficace des enfants qui peuvent gagner plus de centimètres si le traitement se fait de manière précoce.

Dans le même contexte, le Pr Sabrina Khensal, spécialiste en endocrinologie, a souligné que « depuis 2006, l’unité a recensé plus de 1.200 patients ayant un retard statural, dont la majorité des cas présentent un déficit de croissance dû à l’insuffisance nutritionnelle, en deuxième position des enfants ayant des carences de croissance, faute d’hormones de croissance, alors que les cas issus de causes tumorales sont très rares ». La rencontre a été enrichie d’une série de communications animées par des praticiens et des spécialistes en médecine scolaire, qui ont mis en évidence la gravité des troubles de croissance et notamment les anomalies chez les sujets en puberté.

Selon l’organisatrice de l’événement, Khalida Boudaoud, spécialiste en endocrinologie et diabétologie de la croissance, « le retard de croissance chez l’enfant devient un motif très fréquent de consultation avec plus de 1.000 enfants pris en charge avec difficultés physiques causées essentiellement par des maladies digestives, le diabète, des déficits nutritionnels, etc.»

Chahinez Ghellab