Le Premier ministre a fait part de la détermination de l'État à procéder à des « réformes globale s» du système sanitaire, en vue de hisser le secteur au niveau supérieur souhaité.

Le Premier ministre, qui a entamé les réponses relatives au secteur de la Santé, par un hommage appuyé aux blouses blanches qui ont répondu présents à l’appel de la nation durant la crise sanitaire de Covid-19, en déployant des efforts colossaux et en accomplissant leur mission avec efficience et efficacité, a reconnu cependant que le secteur connaît des insuffisances à combler. C’est en réponse à ce souci qu’a été entamée d’ailleurs la révision totale du système de santé, « à travers l'introduction d'une réforme profonde et globale basée essentiellement sur la révision de la cartographie sanitaire, conformément à de nouvelles normes permettant de s'assurer de la qualité des prestations, de la dignité des patients et du bon accueil au niveau services de santé », est-il mis en avant, en insistant sur « l'amélioration des services sanitaires qui est une préoccupation majeure du gouvernement ».

Réception en novembre prochain de 43 structures de santé

Abordant quelques actions effectuées dans ce cadre, le Premier ministre rappelle que le secteur de la Santé a bénéficié « d’une levée de gel sur la totalité des projets ». L’autre remarque importante à signaler est cette annonce relative à «la réception, en novembre prochain, de 43 structures de santé publique à travers plusieurs wilayas. On saura également que pour garantir les équipements nécessaires des infrastructures de santé, « des affectations dépassant les 4,5 mds DA ont été débloquées ». Et en réponse à cette préoccupation transmise par les députés et relative au manque de praticiens de santé dans les régions éloignées, le Premier ministre fera savoir que les établissements de santé ont été dotés de médecins spécialistes, par l'affectation, cette année, de plus de 2.500 spécialistes dans le cadre du service civil, dont 364 médecins vers les régions du Sud. Le chef de l’Exécutif fera part de «la mise en place d'un plan d'action pour les inciter à travailler dans les wilayas du Sud, tout en leur assurant des logements ».

S’agissant des interrogations qui concernent « la rareté » et les « dysfonctionnements » en matière de disponibilité de certains produits pharmaceutiques, notamment ceux destinés aux patients atteints de maladies lourdes, le Premier ministre a indiqué que « ces déséquilibres sont en train d'être rattrapés, à travers des instructions strictes que nous avons données aux différents secteurs, directement concernés par cette situation ».

Maladies lourdes, mesures urgentes

Au sujet de la récurrente question posée et relative aux équipements de radiothérapie, dont une partie tombe souvent en panne, le Premier ministre a déclaré que « le gouvernement s'attelle à rendre accessibles les moyens nécessaires afin de garantir l'équipement des services de radiothérapie, leur maintenance, en plus de la disponibilité des médicaments nécessaires ». Il assure que des procédures « urgentes » seront prises, comme c’est le cas pour l'exécution « immédiate du programme d'achat des équipements médicaux de haute précision et de nombre d'accélérateurs, suffisants pour répondre à la demande nationale dans le domaine de la radiothérapie ». L’engagement sera pris en plénière pour régler le problème, « avant la fin de l’année ». Il est important de relever qu’en dépit de ces quelques insuffisances, d’importants efforts sont déployés dans le secteur de l’Industrie pharmaceutique, et ce pour garantir une meilleure sécurité sanitaire. L’accent sera mis, notamment, sur le fait que la politique pharmaceutique adoptée a permis de mettre à niveau le cadre réglementaire national aux normes internationales en vigueur et de promouvoir la production locale de manière à sécuriser l’approvisionnement du marché national, en assurant une disponibilité continue des médicaments essentiels, et de maîtriser, par conséquent, la facture d’importation dans ce domaine.

Soraya Guemmouri