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Le quotidien d'Oran | Algérie | 12/05/2007
En effet, dans un communiqué rendu public hier, le bureau des internes installé au mois d'octobre 2006, avec pour mission, de défendre les droits de ces étudiants, déplore le fait que l'interne soit en butte à de gros problèmes qui surviennent durant ses stages d'internat, le menant parfois devant les tribunaux. Comme c'est le cas, présentement, indique le document en question, de A.Z, poursuivi pour « non assistance à personne en danger et négligence professionnelle », et qui doit comparaître devant le tribunal correctionnel le 4 juin prochain.
Pourtant, nous affirment les membres du bureau, A.Z avait été entendu par le procureur de la république en tant que témoin et non en tant qu'accusé. Il ressort du communiqué que le 19 octobre 2006, pendant que cet interne assurait seul, en l'absence des résidents et du maître assistant, sa garde au service d'hématologie du centre hospitalo-universitaire docteur Ben Badis, l'équipe médicale de l'une des prisons de Constantine a ramené un détenu qui était en crise de drépanocytose (maladie hématologique à l'origine d'anémie). « L'interne prodiguera alors au malade les premiers soins et l'orientera ensuite vers le service de la réanimation médicale, car, lit-on dans le document, « il ne pouvait l'admettre au service d'hématologie sans la présence de ses supérieurs ». Mais, le détenu décédera en cours de route vers la prison.
Après cet incident, poursuit le communiqué, le procureur ouvrira une enquête pour déterminer les causes exactes du décès. Le maître assistant qui « devait être de garde, ce 19 octobre 2006 », sera convoqué par le magistrat. Il aurait déclaré, rapporte le bureau des internes, « qu'il avait laissé un médecin généraliste au service après avoir fait son astreinte, faisant allusion à A.Z ». « Alors même que ce dernier n'était en aucun cas considéré comme médecin », est-il mentionné dans le communiqué. Les internes ne manqueront pas également de mettre l'accent sur « l'abandon de certains services par les responsables des gardes qui laissent les internes livrés à eux mêmes ».
Pour rappel, les étudiants en 7ème année de médecine avaient déjà observé un sit-in devant la DAPM suivi d'une réunion avec son directeur. Cette réunion, saurons-nous, s'est soldée par des promesses données par ce même responsable à savoir, « la défense de l'interne par les deux avocats du CHU et la résolution du problème des sites de gardes ». Le bureau des internes fera référence à l'arrêté interministériel du 31 décembre 1990 portant sur le statut du stagiaire interne. Il ressort de l'article 9 que dans le cadre de ses activités médicales, l'interne est placé sous la responsabilité du chef de service, des assistants et des médecins résidents qui assurent son encadrement pédagogique dans les activités du service de jour et de nuit, tel que le service de garde et d'urgence.
L'article 10 précise que dans le cadre de l'urgence, et en cas d'absence des responsables dûment constatée et portée à la connaissance de l'administration, l'interne doit prendre les premières mesures motivées par la gravité du cas. Et il est mentionné dans l'article 11 que l'interne engage sa responsabilité lorsqu'il prend des mesures de sa propre autorité.
Par S. Benabdelkader
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