Sans scanner depuis février 2004, c'est-à-dire depuis plus de trois ans, le «grand hôpital», comme le surnomment toujours les Constantinois, donne depuis quelque temps déjà des signes alarmants d'essoufflement. Pas uniquement au niveau de l'imagerie médicale mais également au niveau de certains services névralgiques, comme celui des urgences, de la transfusion sanguine, de l'ANAPAT (pour le diagnostic des cancers) ou encore pour le centre anti-cancer et ses trois importants services.

Avec ses 1.547 lits techniques, mais aussi ses lits de passage (urgences et maternité), le CHU étouffait littéralement face à une demande débordante et voyait par ricochet sa réputation sérieusement entamée par la vétusté, voire l'inexistence d'un plateau technique à même de répondre à la demande d'un centre hospitalo-universitaire de cette envergure. Après cette traversée du désert, une première enveloppe de 27 milliards de centimes arrive à point nommé pour cette opération sauvetage.

Elle sera, dans quelques mois, suivie d'une subvention complémentaire de 25 milliards, ce qui nous donne un chiffre global de 52 milliards.

Cette somme a priori faramineuse, et toujours selon les responsables du CHU, était nécessaire pour la remise à niveau qui s'imposait. Ce budget a déjà trouvé sa bonne destination pour une remise à flot d'un navire à deux doigts du naufrage.

La direction du CHU vient d'engager sa première opération avec l'acquisition d'un nouveau scanner. De fabrication américaine (Philips), l'appareil est déjà sur place et sera fonctionnel dans moins de 30 jours. Ce sera, nous confient les responsables du CHU, le temps que prendront l'adaptation de l'appareil à sa salle de réception, les branchements électriques, la climatisation et autres commodités pour une bonne réception du malade et ses accompagnateurs.

A lui seul ce scanner aura coûté pas moins de 7 milliards 850 millions de centimes. Toujours sur cette première enveloppe de 27 milliards, près de 11 milliards iront aux équipements des différents laboratoires, 3 milliards iront à l'ANAPAT et enfin près de deux milliards seront destinés au centre de transfusion sanguine. Le reste sera consacré à d'autres services. Après cette première remise à niveau qui devrait durer quelques semaines, la seconde enveloppe (25 milliards) sera, toujours selon nos interlocuteurs, consacrée à de nouveaux appareils de première nécessité dont un second scanner pour le service des urgences et une IRM (imagerie à résonance magnétique). Si tout se passe comme convenu, cette année 2007 sera celle du renouveau pour le CHU et constituera une bouffée d'oxygène pour le malade qui pourra, promettent les responsables du CHU, bénéficier d'un plateau technique totalement rénové.

Par Rahmani Aziz