La Société algérienne des maladies allergiques et immunologiques de l’enfant (SAMAIE) a organisé son 3e Congrès d’allergologie et d’immunologie pédiatrique, à l’hôtel El-Aurassi d’Alger. Une rencontre annuelle des pédiatres spécialistes des maladies allergiques et immunologiques de l’enfant, placée sous le signe des déficits immunitaires chez l’enfant.

Dans son intervention, le professeur Rachida Boukhari, chef de service pédiatrie au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha-Pacha, a souligné que la principale préoccupation au sujet des pathologies immunologiques reste les maladies qui sont liées à un déficit de l’immunité chez l’enfant. Des patients qui, selon elle, souffrent de troubles de l’immunité qui relève de pathologies très différentes et sévères. Elle dit que la grande partie de ces patients vont vivre continuellement avec cette maladie difficile, et suivre un traitement médicale lourd, pour la plupart d’entre eux leur survie dépend d’un traitement régulier appelé des « immunoglobulines » qui doivent recevoir en moyenne tous les 21 jours ou tous les mois, afin de remplacer les anticorps qui les protègent contre les infections.

L’immunoglobuline est une protéine faisant partie de la famille des anticorps. L'immunoglobuline est un anticorps soluble, c'est-à-dire qu'il n'est pas fixé sur une cellule. Elle est produite par des cellules du système immunitaire qu'on appelle les lymphocytes B. Il existe différents types d'immunoglobulines. En l’absence de ce traitement, explique la spécialiste, les patients développeront des infections qui peuvent être très sévères, voire mortelles.

En sus des pédiatres et des médecins spécialistes, le congrès médical a enregistré la présence de plusieurs parents d’enfants atteints de maladies de déficits immunitaires ou d’allergie, mais aussi une association qui œuvre et défend les intérêts de ces petits malades qui souffrent continuellement.
Le Pr Boukhari précise que les pédiatres rencontrent actuellement de nombreuses difficultés pour assurer les traitements aux enfants malades, étant donné qu’on traverse une période de pénurie en matière de médicaments très difficile, une pénurie totale de traitement d'immunoglobuline, ce qui met la vie des patients en danger. La spécialiste a souligné que lors de la même rencontre, les participants ont évoqué également, au côté des maladies immunologiques, des avancées et des nouveautés sur les maladies allergiques de l’enfant, notamment l’asthme sévère, une des préoccupations les plus importantes pour notre spécialité.

Aussi, lors dudit congrès, les organisateurs ont animé une table ronde autour de la Covid-19 chez l’enfant pour faire le point de situation sur ce qu’ont vécu les médecins lors de la période pandémique. Elle dit que tous les services pédiatriques ont pris part à la table ronde pour recueillir les informations sur les différentes formes qu’a connues l’enfant infecté par le Coronavirus. D’autres thèmes et communications scientifiques ont également été débattus.

Mohamed Mendaci