Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a présidé, hier, à l'hôtel El-Aurassi, les travaux du symposium scientifique autour de l’"Ethique et recherches cliniques".
Ce rendez-vous scientifique a enregistré la participation d’experts et spécialistes algériens et étrangers.

Dans son discours d'ouverture, le Pr Benbouzid a mis en avant l'importance de la conférence qui « constitue une opportunité pour échanger les expériences, discuter, et faire le point, car ce séminaire vise à mieux faire connaître cette dimension éthique de la recherche et à développer le dialogue entre les acteurs de la recherche ». Le ministère de la Santé aspire à «la mise en place de centres d'investigation clinique avec un partenariat entre les hôpitaux et les centres de recherche nationaux et internationaux », qui constituera l'interface entre les services cliniques des hôpitaux et les laboratoires de recherche mis en place par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ce qui représentera, selon lui, un facteur déterminant pour le développement d'une recherche de qualité en Algérie. La création de ces centres d'investigation clinique aura essentiellement pour rôle l'organisation, la coordination et la réalisation de recherche clinique pour améliorer la connaissance des maladies, leur traitement et leur prévention. Il soulignera que la recherche clinique constitue une des missions essentielles du secteur.

Le ministre de la Santé indiquera que son département « agit pour que toutes les dimensions de la recherche interagissent entre elles et s'inscrivent dans une continuité ». Et d'ajouter : « La recherche clinique permet de faire bénéficier les malades des avancées de la recherche fondamentale, source principale des innovations tant thérapeutiques que diagnostiques. »

Expliquant qu'elle est, elle-même, source de connaissances sur la physiologie et les mécanismes qui sont à la base des maladies humaines et participe ainsi aux progrès des recherches menées dans ses laboratoires. Pour lui, la recherche clinique est souvent synonyme dans l'esprit du public d'essais de médicaments ou de nouveaux dispositifs médicaux. Néanmoins, réellement, « elle ne se limite pas à ce domaine, incontournable, pour mettre à la disposition du plus grand nombre des produits de santé utiles et sans danger». Le ministre a noté également qu'en Algérie, un ensemble de lois existent pour encadrer cette recherche et apporter aux personnes une protection dont les principes reposent sur la déclaration d'Helsinki. Selon Benbouzid, le cheminement d'un projet de recherche clinique doit être particulièrement balisé afin de placer la protection des volontaires qui s'y prêtent au cœur du dispositif. « La protection des personnes et la recherche de la qualité sont, avec l'originalité, les plus importants attributs d'une recherche clinique moderne. Le ministère de la Santé s'efforcera de vous aider, à l'intérieur du cadre général éthique, en faveur de l'innovation et dans l'intérêt des malades », a-t-il conclu.

Mohamed Mendaci