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Revue de presse

Suicide et santé mentale en Algérie : À quand la prise en charge ?

L'expression dz | Algérie | 24/03/2022

Faute de nouvelles statistiques, les anciens bilans font état de 500 à 600 cas de suicide enregistrés annuellement en Algérie.

Les services de la Protection civile ont enregistré deux cas de suicide en une journée. Le premier est survenu dans un bidonville du douar Edoum dans la commune de Benfréha. Il s'agit d'un jeune homme âgé de 34 ans dont le corps a été retrouvé suspendu à l'aide d'un câble électrique. Le second est un jeune homme âgé à peine de 20 ans. Son corps a été retrouvé suspendu à l'aide d'une corde en plastique dans sa chambre située dans le douar de Messaya dans la commune de Bethioua, à l'extrême est de la wilaya d'Oran. Après les premières constations relevées par les enquêteurs pour les besoins de l'enquête, les deux dépouilles ont été déposées à la morgue de l'hôpital d'El Mohgeun, à l'est d'Oran. Au mois de février dernier, la wilaya de Batna a enregistré trois3 suicides en 15 jours.

Dans l'abstrait, le phénomène du suicide continue à prendre de l'ampleur. Au demeurant, des études sociologiques précises sont d'autant plus timides, pour ne pas dire dérisoires, que certains spécialistes lient les motivations de ce phénomène à des problèmes sociaux, comme le chômage, le logement, la drogue, l'alcoolisme et autres fléaux sociaux.

La loi de l'omerta

« Le phénomène, qui est certes, inscrit dans le domaine des statistiques, demeure ce tabou social dont on ne parle plus, notamment dans le volet lié aux effets de la causalité », explique un psychologue, ajoutant qu'il' « était temps de briser le mur du silence et parler de ce tabou devenu une maladie chronique nécessitant des traitements d'attaques, le soigner à la source ». « Elle est totalement fausse cette idée faisant état du suicide comme fin de l’impasse », ajoute le psychologue.

Les spécialistes du Centre intermédiaire de santé mentale de Seddikia tentent tant bien que mal de traiter la question en l'abordant dans tous ses volets. Idem pour les recherches sociologiques menées par les chercheurs du Centre de recherches anthropologiques, sociales et culturelles. Des spécialistes affirment que « les recherches menées par ces deux entités sont à réactualiser en prenant en compte les nouvelles mutations locales et mondiales », notant que « des nouveaux éléments qui se sont greffés à la société ont fait exploser ce phénomène ». Dans la cacophonie, l'on « colmate » la brèche en prenant en charge le patient sauvé avant de clore définitivement son, dossier, et ne plus en parler, déplore-t-on. « Or, toute la problématique est à prendre sérieusement en considération », préconise-t-on. En vain. « Jusque-là, il n'y a aucunement amorce, petite soit-elle », a- t-on regretté, soulignant que « l’on se contente de fournir des chiffres sans plus ». Le ministère de la Santé a plaidé, il y a près de 04 ans, pour « l’établissement d'un Registre national permettant de recenser les cas de suicide dans le pays ainsi que de prévenir le phénomène ». « Nous ne disposons pas de statistiques sur le phénomène du suicide en Algérie. C'est pourquoi, il est temps d'établir un Registre national permettant de recenser l'ensemble des cas et d'en identifier les causes, afin de permettre aux spécialistes de travailler sur le volet de la prévention », a-t-on déploré.
C'est une question inscrite dans le Plan national dédié à la santé mentale, élaboré en 2017. Ce plan est axé sur six aspects relatifs à la protection des droits des malades atteints de troubles mentaux, au développement des offres de soins ainsi qu'à la formation des compétences pour la prise en charge de la maladie mentale. Cette stratégie s'est traduite par la réalisation, ces dernières années, de nombreuses infrastructures destinées à la santé mentale, dont 30 établissements hospitaliers spécialisés, 149 centres intermédiaires, 42 centres de désintoxication ainsi que plusieurs unités spécialisées au sein des CHU et autres établissements publics.

Le Plan national de la santé mentale

Les promoteurs de cette politique visent la mise en place d'un réseau national pour la prise en charge de la santé mentale, la consolidation de la prévention des fléaux sociaux, notamment en milieu scolaire, le renforcement des actions de proximité ainsi que la réhabilitation de la formation paramédicale. « L’amélioration de la prise en charge de la santé mentale, en atténuant, notamment, le suicide, exige une collaboration et connexion intersectorielles afin de lutter contre les facteurs à risque », préconise-t-on, plaidant pour « une formation spécialisée des professionnels de la santé ainsi qu'une implication de l'école, des médias, de la recherche scientifique dans la lutte contre cette problématique. « Faute des nouvelles statistiques, les anciens bilans font état de «500 à 600 cas de suicide enregistrés annuellement en Algérie », explique-t-on, relevant « une forte prévalence chez les hommes ». Cependant, les spécialistes sont rassurants en indiquant que « l’Algérie n'est pas fortement touchée par ce phénomène », expliquant tout de même que « les comportements suicidaires sont alarmants ». « Ces signes sont très souvent visibles à l'œil nu chez une catégorie sociale bien déterminée, les jeunes se droguant », a-t-on expliqué, soulignant que «les comprimés psychotropes provoquent des effets inquiétants, comme des idées suicidaires». Le Plan national de la santé mentale vient à point nommé du fait qu'il s'inscrit d'abord dans la stratégie préventive.

Wahib AÏT OUAKLI

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