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El Moudjahid | Algérie | 05/05/2007
Sollicitée pour tous les types de lésions, complexes et à haut risque, l’angioplastie nécessite des structures hautement équipées. Le Pr Bougherbal a plaidé pour la mise en place d’un plan national de structures spécialisées en cardiologie "étalé dans la durée" avec "une meilleure répartition géographique". Il a, en outre, tiré la sonnette d’alarme sur le nombre "très insuffisant" des cardiologues au niveau national et en particulier des spécialistes angioplasticiens et des paramédicaux dans la même spécialité.
Pour pallier cette situation qualifiée de "véritable drame",
il a suggéré la création de DES (diplôme d’études
spécialisées) en cardiologie interventionnelle.
Une formation de médecins "hautement qualifiés est souhaitée",
a-t-il dit, estimant qu’il est "inutile d’ouvrir des salles
équipées pour ce type de chirurgie de pointe sans un personnel
adéquat".
Il a en outre, appelé à la création d’un "réseau
pour l’urgence", tout en "privilégiant le diagnostic
précoce".
Selon le Pr Bougherbal, un malade sur deux subit une angioplastie après
infarctus du myocarde.
En 2006, il a été pratiqué 2285 coronarographies et 658
angioplasties dans le secteur public. Le secteur privé a procédé,
durant la même année, à 1862 coronarographies et 1011 angioplasties.
"Des chiffres en deçà des attentes et des besoins",
ont souligné les praticiens.
Le Pr Kheireddine Merad, du CHU Mustapha-Pacha, a, pour sa part, insisté
sur la nécessité de promouvoir l’angioplastie primaire (avant
l’infarctus du myocarde), "peu encouragée en Algérie",
en raison du nombre insuffisant de structures et cardiologues spécialisés,
a-t-il regretté.
Il a dans ce sens appelé les pouvoirs publics à multiplier les
salles de cathéters et à garantir un approvisionnement régulier
en consommables. Selon lui, des pénuries de consommables de plusieurs
mois (entre 6 et 8 mois) ont été signalées par plusieurs
structures hospitalières.
Il a estimé qu’une moyenne annuelle de 800 coronarographies et
400 angioplasties est le seuil minimum pour satisfaire les besoins nationaux.
Le Pr Merad a estime néanmoins qu’il "ne faut pas se précipiter
rapidement vers l’angioplastie", soulignant qu’elle "ne
fait pas toujours mieux que le traitement médicamenteux".
L’angioplastie est une opération chirurgicale consistant à réparer ou à remodeler un vaisseau bouché à l’effet de le désobstruer, évitant ainsi l’infarctus du myocarde au malade.
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