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Algérie presse service | Algérie | 16/03/2022
ALGER- La vice-présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), Karima Yacef, a appelé à la prise en charge précoce des nourrissons atteints d'infirmité motrice cérébrale (IMC), notamment pendant l'accouchement, pour leur permettre d'accéder à une certaine autonomie.
Dans une déclaration à l'APS à l'occasion de la célébration de la Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques (14 mars), Mme Yacef a précisé que l'infirmité motrice cérébrale ou paralysie cérébrale touchait les nourrissons en l'absence d'une bonne prise en charge pendant l'accouchement, notamment lorsque le nouveau-né souffre d'un manque d'oxygène.
L'infirmité motrice cérébrale qui touche particulièrement les nouveaux nés de faible poids et ceux qui naissent en l'absence d'une bonne prise en charge pendant l'accouchement, est un groupe de symptômes dus à des malformations ou à des atteintes de certaines aires cérébrales qui contrôlent les mouvements musculaires.
Les enfants atteints d'IMC peuvent présenter d'autres incapacités comme un déficit intellectuel, des troubles du comportement et des troubles de la vision ou de l'audition.
Afin de réduire les incapacités causées par l'IMC, Mme Yacef plaide pour l'amélioration de la prise en charge des femmes enceintes, y compris pendant l'accouchement, par des spécialistes en gynécologie-obstétrique et des pédiatres.
Cette infirmité est évitable si ces conditions sont réunies dans les services de maternité, a-t-elle affirmé.
La vice-présidente de la FAPH s'est, par ailleurs, félicitée de la création du Centre national de prise en charge de l'infirmité motrice cérébrale chez les enfants entre 0 et 3 ans.
Situé à Baba Hassen (Alger), cet établissement compte une équipe médicale pluridisciplinaire qui prend en charge les enfants atteints d'IMC et accompagne leurs familles dès la première semaine de la naissance jusqu'à ce que ces enfants puissent accéder à une certaine autonomie leur permettant de rejoindre les maternelles et les bancs de l'école.
L'équipe médicale et paramédicale du centre a suivi une formation dans le cadre d'un jumelage entre cet établissement, l'hôpital français de Montpellier et l'Institut français spécialisé dans l'infirmité motrice cérébrale (IMC) pour permettre aux enfants souffrant de paralysie cérébrale d'améliorer leur état de santé.
Concernant le handicap causé par les maladies rares, le responsable du Laboratoire central de biologie à l'Etablissement hospitalo-universitaire (EHU) Mustapha Pacha, Lyès Yerghi a fait savoir que cet handicap touche généralement les enfants atteints de maladies orphelines dues à des facteurs génétiques ou héréditaires.
Le Laboratoire central de L'EHU Mustapha Pacha est "le seul laboratoire au niveau national" qui prend en charge les analyses liées aux maladies rares.
Dans ce sens, Pr Yerghi a insisté sur l'impératif de créer des laboratoires régionaux au niveau des hôpitaux de Constantine et d'Oran pour réduire la charge qui pèse sur les familles.
Pour sa part, Ahmed Aïssia du service d'orthopédie à l'Etablissement universitaire spécialisé en brûlures, traumatismes et fractures a fait savoir que 80 % des cas d'infirmité motrice cérébrale sont dus à une mauvaise prise en charge des femmes à l'accouchement, précisant que cet handicap peut être évité.
L'Etablissement hospitalier spécialisé en rééducation fonctionnelle d'Azur plage prend en charge les enfants souffrant d'infirmité motrice cérébrale, alors que l'hôpital de Douéra prend en charge la chirurgie orthopédique au niveau de la hanche et d'autres articulations chez les enfants âgés de 6 à 13 ans, soit pendant la croissance osseuse et musculaire.
Par ailleurs, Pr Aïssia a déploré les conditions de certains enfants aux besoins spécifiques qui n'ont pas pu rejoindre les bancs de l'école, en raison de l'éloignement des établissements scolaires et de l'absence d'établissements scolaires spécialisés proches de leur lieux de résidence.
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