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El Moudjahid | Algérie | 07/03/2022
Une trentaine d’années de carrière dans le monde de la médecine, une profession qui la passionne depuis son jeune âge… et un grand cœur comme ça ! le docteur Amina Abdelouahab, sénologue au Centre Pierre-et-Marie-Curie au CHU Mustapha-Pacha, a toujours été présente, non seulement pour ses patients et ses proches, mais aussi pour tous ceux qui la sollicitent.
Mère de trois enfants et grand-mère plusieurs fois, Amina, fille d’Alger, était élève au lycée Omar-Racim. Elle a décroché son baccalauréat en 1981. Une fois le sésame en main, la jeune fille était indécise sur les études à suivre. Elle raconte avoir longuement hésité, entre faire médecine ou pharmacie. « J’ai finalement opté pour des études de médecine », dit-elle sur un ton jovial. Un choix qui n’était pas fortuit, puisqu’il a été influencé par la réussite de son frère, lui aussi médecin pédiatre. «
Tout le monde l’aimait et j’ai senti qu’il apportait beaucoup de choses à la famille et à la communauté (…) J’ai voulu être comme lui », reconnaît-elle. La noblesse de la médecine et ce qu’elle peut apporter de plus à l’être humain comme amour et bien-être ont pesé dans la balance du choix de notre futur médecin qui s’est dévoué complètement à son métier. À partir de là, elle suivra les études de médecine générale. De nature ambitieuse et curieuse, elle ne laissera rien au hasard pour arriver à son objectif, à savoir devenir un médecin, non seulement pour soigner ses patients, mais aussi être à leur côté psychiquement et les aider dans les moments les plus difficiles. « Mon choix est toujours animé par la volonté d’aider les autres », affirme-t-elle.
Son diplôme de médecine générale en poche, elle s’est mariée entre-temps et a eu son premier enfant. Un temps d’arrêt qui a duré plusieurs années avant qu’elle ne reprenne le chemin des études pour faire une spécialité. Elle a choisi la sénologie et a rejoint le CPMC. C’est là qu’elle découvre ce monde qui certes fait peur, mais qui apprend à donner de l’espoir. « Je savais qu’en devenant sénologue, ayant l’occasion de prendre en charge le cancer du sein chez la femme, j’avais énormément à apporter aux malades médicalement, mais aussi psychologiquement. Je partageais leur douleur », dit-elle.
Perfectionniste, toujours à la recherche du meilleur, docteur Amina a été primée et honorée à 3 reprises par la Société française de sénologie et de pathologie mammaire (SFSPM). Elle a également participé à la création du centre de sénologie de Biskra. Tout cela, en plus d’avoir participé régulièrement aux caravanes de dépistage et de sensibilisation à travers le pays. Durant la crise sanitaire, la spécialiste était au-devant de la scène, au même titre que plusieurs de ses collègues qui ont affronté avec bravoure les affres du virus pour sauver des vies. Elle-même n’a pas échappé au danger de la Covid-19, puisqu’elle a été infectée à deux reprises et a même failli y passer, en décembre dernier. Des années très difficiles durant lesquelles elle a refusé d’abandonner ses patientes.
Courageuse et en contact permanent avec le virus, elle n’a pas baissé les bras et elle a continué à lutter contre les contaminations, en sensibilisant les patients et citoyens pour le respect des mesures barrières. Très active, son regard reflète un professionnalisme prodigieux d’une dame qui a longtemps aidé son prochain. Une valeur ancrée dans ses gènes, puisqu’elle participe depuis fort longtemps dans des associations caritatives pour venir en aide aux personnes malades. La médecine est sa passion, mais la cuisine l’est également, aime-t-elle à répéter. C’est pour de l’amour et un moyen de déstresser. Cuisiner pour docteur Amina est une activité qui exige d'être aussi créatif et imaginatif qu'une activité telle que le dessin, la sculpture sur bois ou la musique. Une véritable passionnée de l’art culinaire. « Cuisiner, c'est l'art le plus beau et le plus complet. Il engage nos cinq sens, ce qui me permet de concocter toutes les recettes possibles », se réjouit la sénologue.
Mohamed Mendaci
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