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Revue de presse

Risques chimiques et radiologiques : Une cellule d’intervention opérationnelle cette année

El Moudjahid | Algérie | 09/05/2007

Cette cellule est composée de médecins et officiers spécialisés de la protection civile ainsi que de cadres du COMENA (Commissariat à l’énergie atomique). Une contamination non traitée aux rayons radioactifs conduit «souvent» à la mort après deux mois. Elle n’est pas fréquente mais elle provoque un réel danger pour l’environnement immédiat. La radioactivité conduit, dans le silence, à une mort certaine après à peine deux à trois mois de la contamination, et ce, sans parler du fait qu’elle est difficilement maîtrisable sur un milieu donné et peut être transmise par un simple contact avec une personne touchée ou par la consommation d’un aliment ayant subi ce type de radiations. C’est à partir de ce constat qu’une mobilisation multisectorielle se fait de plus en plus pressante. Une mobilisation qui fait appel à une formation spécialisante en la matière et réclame l’acquisition d’un équipement adéquat.

C’est dans cette optique que des cellules mobiles d’intervention contre les risques chimiques et radiologiques seront bientôt mises en place, a-t-on appris hier auprès de M. Metchkane, premier responsable de la communication au niveau de la direction générale de la protection civile. Ces unités viendront au renfort aux dispositifs existant déjà au niveau des wilayas qui ne répondent cependant pas aux exigences d’un traitement optimal de cas aussi dangereux. Selon les statistiques de la protection civile, 3 cas de contamination ont été signalés à Sétif et une autre personne a perdu la vie pour ces mêmes raisons à Oran durant les années 90. Le danger réside essentiellement dans le transport de cette matière utilisée notamment dans le domaine médical et industriel. Une simple collision avec un camion transporteur d’une source radioactive peut déclencher une réelle catastrophe. «Le risque dépend certes de la quantité de la matière radioactive qui s’est infiltrée dans l’air, mais c’est souvent mortel», avertit M. Metchkane pour souligner l’importance de l’opération de décontamination dans les quelques minutes qui suivent l’accident.

La cellule d’intervention suscitée est un groupe composé d’officiers et médecins de la protection civile ainsi que des cadres de la COMENA (Commissariat à l’énergie atomique) qui prendront en charge les risques de contamination et traitent ce type d’accidents fatals. Le projet RAF, puisque c’est de lui qu’il s’agit, concerne 14 pays africains avec un programme d’équipement confié à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Cette instance intervient, avec le COMENA, dans les programmes de formation notamment ceux qui concernent les formateurs.

En attendant l’installation de la cellule prévue au cours de l’année, la direction générale de la protection civile «s’arme» en effet de potentialités humaines à travers des cycles de cours qu’elle organise depuis 6 ans et auxquels participent, cette année, des représentants de plusieurs secteurs. L’exercice de simulation hier matin à l’Unité nationale d’instruction et d’intervention de la protection civile de Dar El-Beïda se voulait être une démonstration des techniques d’intervention rapides apprises depuis le 5 mai dernier. «C’est également une opportunité pour tester l’efficacité de la coordination intersectorielle qui était au cœur de cette session de formation», nous lance pour sa part Mme Bradaï, directrice des risques majeurs. Plusieurs intervenants sont donc appelés à mettre la main à la pâte. «La présence d’une source radioactive à proximité d’une zone d’habitation doit être prise en charge par tous les services concernés par ce type d’urgences.

Aussi, des équipes spécialisées du Centre de la recherche nucléaire sont immédiatement avisées pour apporter leurs savoir-faire dans l’opération», dira Mme Bradaï. Le balisage et le zoning du lieu de l’accident sont aussi considérés comme l’une des phases les plus importantes de l’opération. «Nos équipes sont dotées de contaminomètres pour détecter les rayons alfa, bêta et gamma afin de délimiter la zone à risque», explique M. Metchkane. Pour les milieux confines (maisons, garages, sous-sols…), ces valises sont remplacées par des dosimètres. La décontamination des personnes se trouvant à l’intérieur de la zone à risque est suivie par leur transport vers des services dûment préparés pour de telles situations. Aussi, les services de l’agriculture sont ensuite conviés à traiter le lieu de l’accident en détectant les aliments et produits consommables ayant été touchés par les rayons radioactifs.

A. Fadila

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