Le nouvel hôpital de Oued Tlelat, à Oran, sera dédié à la médecine des urgences pour constituer un pôle en la matière. Y seront pratiqués tous les types de chirurgie, a indiqué ce mardi, en marge de sa visite à Oran, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Benbouzid.

Le ministre de la Santé, qui a inspecté plusieurs infrastructures relevant de son secteur, à l’instar du nouvel hôpital de Gdyel, à l’est d’Oran, et du Centre hospitalo-universitaire (CHUO) Zeddour-Brahim, dans le quartier de Plateau, a annoncé que deux autres hôpitaux du pays, en l’occurrence à Annaba et à Bordj Bou Arréridj, auront cette même vocation de « pôle des urgences ». Un choix, a-t-il expliqué, qui traduit l’importance donnée par son secteur à ce type de service en vue d’en améliorer la qualité de prise en charge.

Dans un point de presse animé à l’hôpital 240-Lits de Gdyel, à l’est d’Oran, actuellement en phase de levée de quelques réserves pour procéder à sa réception définitive, M. Benbouzid a annoncé le lancement prochain du projet de numérisation de la santé.

Ce projet qui, a-t-il dit, a déjà reçu l’aval du Conseil du gouvernement, « s’inscrit dans le cadre des réformes initiées par le département de la Santé qui permettra, à terme, de disposer d’une vue globale des moyens dont dispose le secteur en temps réel, à travers des données constamment actualisées sur les médecins, les stocks et les ressources humaines ». Grâce à ce projet, les gestionnaires disposeront d’« outils pour la prise de décision» et de données permettant de «rationaliser et mutualiser les moyens », a-t-il expliqué.

S’agissant de la prise en charge du cancer et des problèmes rencontrés par les malades pour effectuer les séances de radiothérapie, M. Benbouzid a annoncé la dotation, prochainement, aux wilayas d’Oran et de Mostaganem de deux accélérateurs chacune. Des équipements qui permettront de réduire considérablement les délais d’attente pour les malades devant bénéficier de rendez-vous pour des séances de radiothérapie.

Le ministre de la Santé a, par ailleurs, insisté sur le rôle central que devra désormais jouer le médecin référent dans le parcours des soins en termes de prise en charge du patient, et ce avant son orientation vers un médecin spécialiste.
Une réorganisation qui s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle approche du ministère visant à alléger la surcharge qui pèse sur les services spécialisés, notamment au niveau des grands établissements hospitaliers dont les principales missions seront axées sur la recherche scientifique et la prise en charge des maladies complexes.

Ce nouveau dispositif de prise en charge sera adopté à la faveur de la levée du gel sur la loi 18-11 relative à la santé, en vertu de laquelle le « médecin référent », ou plus communément appelé « médecin de famille », assure l’accueil du malade, effectue sa consultation et fait son diagnostic avant de le transférer vers un médecin spécialiste.

Brahim Mazi