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El Moudjahid | Algérie | 02/03/2022
Le cancer du poumon en Algérie continue d’enregistrer des chiffres alarmants et il est le deuxième cancer le plus mortel, après celui du colon. Il touche beaucoup plus les hommes et reste rare chez les femmes.
De nombreux facteurs augmentent le risque de développer ce cancer, notamment le tabac. Cependant, d’autres facteurs, professionnels ou environnementaux, sont incriminés.
Les chercheurs ont également mis en évidence des prédispositions individuelles chez certaines personnes. « Cependant, le tabagisme demeure la première cause provoquant le cancer du poumon.
Plus on fume, plus le risque de développer la maladie augmente », explique une spécialiste du centre Pierre et Marie Curie du CHU Mustapha-Pacha, lors d’une journée d’information organisée hier à l’hôtel Sofitel par les laboratoires Roche. La professeure Esma Kerboua a révélé que l’Algérie compte, chaque année, quelque 3.000 personnes atteintes de cancer du poumon et 3.500 cas de cancer du côlon. « Le tabagisme est le premier facteur déclenchant. La fumée de cigarette contient entre 1.000 et 2.000 agents chimiques dont 69 sont cancérigènes. Pour lutter davantage contre le tabagisme, les pouvoirs publics doivent augmenter au maximum les prix et les taxes des cigarettes pour réduire la consommation qui a pris de l’ampleur car il ne touche pas uniquement les adultes mais aussi les enfants à l’école.
Les enfants scolarisés au primaire consomment 7 cigarettes par jour tandis que dans les collèges ce sont 13% d’adolescents consomment 10 cigarettes par jour ».
La spécialiste a évoqué d’autres facteurs dus aux risques professionnels touchant les personnes travaillant dans le secteur des hydrocarbures ou celles en contact avec l’amiante. « Plus le diagnostic est posé tôt, meilleure sera la prise en charge de la maladie et plus grandes seront les chances de survie du patient. C’est pourquoi, il est important de consulter dès l’apparition des premiers symptômes. Le cancer du poumon est diagnostiqué par l’IRM, le scanner et le Pet scanner. Le praticien précise que les stades de diagnostic sont au nombre de quatre, 80% des cas sont diagnostiqués à un stade tardif contre 30% au stade 3 et 50% au stade 4, ajoutant que le traitement et la prise en charge ont fortement évolué.
« Le dépistage précoce du cancer du poumon permet à l’équipe médicale d’engager des soins, allant de la chirurgie à la radiothérapie. Mais dans 80% des cas, les malades arrivent aux services à un stade très avancé, voire même au stade de métastases. D’où toute l’importance de se sevrer de la cigarette ». Selon l’oncologue, il existe trois principaux types de traitements du cancer du poumon. Il s’agit de la chirurgie, de la radiothérapie et enfin les traitements systémiques comme la chimiothérapie, les thérapies ciblées ou l’immunothérapie. « Ces options thérapeutiques peuvent être utilisées seules ou associées. La prise en charge des cancers du poumon avancés a été transformée ces dernières années par la personnalisation des traitements ». Un vaccin développé par des chercheurs cubains pour le traitement du cancer du poumon est en cours d’enregistrement en Algérie.
Mohamed Mendaci
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