Aujourd'hui, le diabète est une pandémie mondiale qui touche plus de 425 millions de personnes, un chiffre qui augmente chaque année. En Algérie, la prévalence est estimée à 14,4% et le nombre de diabétiques dépassé la barre des 5 millions.

Chaque personne atteinte présente des circonstances personnelles qui définissent ses besoins particuliers en matière de traitement. Pour gérer son cas plus efficacement, chaque malade nécessite une combinaison unique en termes d'éducation, de contrôle et de soutien, ainsi que différents traitements.

Le diabète est un problème de santé majeur qui prend de l’ampleur en Algérie où chaque jour un nouveau diabétique est enregistré, un malade chronique qui devra changer ses habitudes quotidiennes pour s’adapter à sa nouvelle pathologie et vivre avec une mobilisation constante et une vigilance de tous les instants. Malheureusement l’on estime que la moitié des malades ne savent pas qu'ils sont diabétiques. Parmi les complications les plus sévères de cette pathologie, la prise en charge du pied diabétique qui finit le plus souvent par l’amputation.
Cela est dû, selon le professeur Samia Zekri, spécialiste en médecine interne, à des blessures au niveau du pied, même petites, cette partie du corps humain étant très fragile, les nerfs et les artères peuvent facilement être atteints, s’ajoute à cela la présence presque constante de microbes.

Dès qu'il y a une blessure, la présence des microbes sur la peau entraîne une infection avec d'importants dégâts qui peuvent aller jusqu'à la gangrène qui nécessite une amputation du pied pour que le mal ne gagne pas le reste du corps. Le bon entretien du pied diabétique et son examen ne dépendent pas seulement du patient mais également de son médecin traitant qui doit le conseiller et procéder, au moins une fois par an, à l'examen du pied. Le patient, averti lors d'une consultation précédente que son pied sera examiné, veillera au nettoyage de son pied pour permettre au médecin de faire des examens approfondis.

Le médecin procédera à deux examens importants : toucher la plante du pied avec un fil fin et vérifier si le patient ressent quelque chose. « Si la réponse est négative, c’est le signal d'un problème sérieux qu'il faut impérativement prendre en charge », dira le professeur Zekri. « Le second examen concerne la mesure de la tension au niveau de deux artères importantes de la cheville, à l'aide d'un Doppler de poche. Dans le cas où le résultat est satisfaisant, un contrôle sera fait une année plus tard. Si le médecin détecte un problème, il procédera à des examens approfondis et prescrira un traitement pour empêcher le patient d'être victime d'un AVC ou d'un infarctus ».

Mohamed Mendaci