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El Moudjahid | Algérie | 07/02/2022
La tumeur cérébrale ou le cancer du cerveau est une masse de cellules anormales qui se multiplient dans le cerveau de façon incontrôlée et qui existe en deux types, la tumeur bénigne (non cancéreuse) et la tumeur maligne (cancéreuse).
En Algérie, selon le registre des tumeurs d’Alger, de 1998 à 2012, l’incidence chez l’homme est passée de 3,2 à 5,7 personnes sur 100.000 habitants par an, et de 2,2 à 3,8 chez la femme, ce qui montre que le nombre de cancéreux continue d’augmenter ces dernières années, en plus des adultes, les tumeurs du cerveau n’épargnent pas également les enfants.
Pour le professeur Benaissa Abdennebi, ex-chef de service de neurochirurgie à l’hôpital Salim-Zemirli d’El Harrach, les tumeurs du cerveau sont le second cancer le plus courant chez l’enfant de moins de 15 ans après les cancers du sang (leucémie), la seconde cause de décès dû au cancer et le huitième cancer le plus courant chez les adultes. Certains signes et symptômes doivent alerter la personne et son entourage, en général des céphalées, des nausées, des vomissements, des troubles de la vision, de l’apathie et une perte de la coordination ou de l’équilibre.
Les parents doivent absolument diagnostiquer leur enfant dans le cas où ils constatent des tremblements au niveau des mains, lorsque l’enfant écarte ses pieds durant la marche, mais aussi des troubles de la vision, comme une vision double. Chez la personne de plus de 15 ans ou 20 ans, explique le praticien, plusieurs signes et symptômes peuvent indiquer que la personne est atteinte : mal de tête qui peut être plus intense le matin ou qui s'aggrave quand on s'active, crises d'épilepsie, difficulté à marcher, la main devient fragile, nausées et vomissements.
Dès l’apparition de ces symptômes, le médecin conseillera de consulter dans les plus brefs délais un spécialiste en matière de neurochirurgie qui effectuera un examen complet et s’il suspecte la présence un cancer du cerveau, il devra exiger un scanner ou une IRM (Imagerie par résonance magnétique) afin d’identifier de façon précise l’emplacement de la tumeur et la nature du cancer. Si le diagnostic est confirmé, il est alors indispensable de prélever un fragment de la tumeur afin d’identifier sa nature et sa vitesse d’évolution. En cas de tumeur maligne, le médecin traitant devra procéder à une intervention chirurgicale destinée à retirer la tumeur. La radiothérapie ou la chimiothérapie sont utilisées en complément de la chirurgie pour détruire les cellules cancéreuses qui n’ont pas pu être retirées. Le patient fera l’objet de plusieurs contrôles médicaux durant des mois, voire des années.
Mohamed Mendaci
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