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Le quotidien d'Oran | Algérie | 05/02/2022
« En tant que syndicat, nous valorisons la décision de la reprise des cours (ndlr, annoncée pour dimanche 6 février) », a déclaré Lyes Merabet, le président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Considérant qu'une absence prolongée des enfants de l'école peut leur créer des problèmes éducatifs, psychologiques et comportementaux et leur retour à l'école est important.
Dans une intervention, hier, à Radio Sétif, le Dr Merabet a estimé qu'après un arrêt de deux semaines, qui a contribué à casser la force de la quatrième vague, donnant lieu à une baisse des cas de contamination, «il est nécessaire de reprendre les cours avec un engagement envers la prévention », prévient-il. « Nous devons attendre quelques semaines avant de lever toutes les mesures préventives et de revenir à une vie normale », a-t-il soutenu. Ajoutant qu'en l'espace d'une semaine, « nous constatons une baisse constante du nombre des personnes infectées et une courbe descendante de la force de la vague, traduite par une baisse de la pression dans les services des urgences, les cliniques privées, les laboratoires et les pharmacies ». Ce qui lui fera dire que «si la décrue continue au même rythme cette semaine, l'Algérie aura officiellement dépassé la quatrième vague et l'aura laissée derrière elle. Une quatrième vague qui a quand même épuisé le secteur de la santé, souligne le Dr Merabet, où le nombre des contaminations des travailleurs est estimé à des milliers, « mais relativement on n'a pas enregistré un grand nombre de victimes par rapport aux vagues précédentes », précise-t-il. Non sans relever que, « malheureusement, nous avons enregistré le décès de 451 médecins de différentes disciplines et filières, et ce nombre est susceptible d'augmenter, en raison de la présence d'un certain nombre dans les hôpitaux, dont certains sont dans un état critique de réanimation ». L'intervenant a préconisé que les prochains jours, après la stabilité de la situation épidémique, demeurent la meilleure période de vaccination pour atteindre une immunité collective et nous protéger de toute urgence possible, Dieu nous en préserve. «La vaccination est la seule solution pour nous à l'avenir», a-t-il insisté.
Interrogé sur le taux de mortalité, qui reste relativement élevé, le Dr Merabet a expliqué que «la cause est due au décalage de cette vague avec la situation avant quelques semaines, il ne s'agit pas de nouvelles infections». Et, à propos de la récente réunion nationale sur la réforme du système de santé, le président du SNPSP indiquera qu'en tant que partenaire social, « nous apprécions grandement les recommandations formulées lors de cette réunion ». Ajoutant dans ce contexte que « nous nous sommes tous engagés à ce que 2022 soit l'année du secteur de la santé, en attendant uniquement la fin de cette vague pour commencer réellement la réforme ». Très confiant sur le sujet, il a soutenu qu'il y a une grande volonté politique et un engagement élevé de la part de tous à appliquer les résultats de cette conférence nationale, à partir de cette année.
Abdelkrim Zerzouri
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