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El Moudjahid | Algérie | 09/01/2022
La recherche scientifique est le maillon faible du système de santé en Algérie. Dans une déclaration à El Moudjahid, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), le Pr Mostefa Khiati souligne l’importance de la recherche scientifique, surtout depuis la pandémie de Covid-19. Il déplore que la seule structure de recherche du secteur demeure l’Institut Pasteur d’Algérie.
« Le secteur de la santé doit s’ouvrir sur d’autres centres de recherche. Il y a absence de publications sur les données scientifiques de la pandémie. La recherche doit être une priorité dans le système de santé », a-t-il dit. Le président de la Forem appelle à donner plus de temps aux experts pour se concerter et émettre leurs propositions en vue d’identifier les problèmes du secteur.
L’organisation des services des urgences en fait partie. « Il faut trouver des solutions efficientes car les urgences constituent le miroir du système de santé. Si vous avez des urgences qui sont efficaces, cela veut dire que votre système de santé fonctionne bien. Nous sommes à l’heure du numérique.
La majorité des Algériens possèdent des smartphones et ont accès à Internet. Il faut juste créer des plateformes numériques pour orienter les malades vers les structures spécialisées, selon les signes qu’ils présentent ou leurs pathologies, afin d’atténuer la charge sur les services des urgences », a-t-il plaidé.
« Nous sommes sans carte sanitaire depuis des années. La carte sanitaire veut dire la répartition des structures sanitaires et des ressources humaines en fonction de la population », note-t-il. Il dira que la carte sanitaire concerne aussi la répartition du personnel médical et paramédical dans les Hauts-Plateaux et le sud du pays, ainsi que les centres de radiologie et d’imagerie qui sont dotés de grands appareils de santé comme les scanners et l’IRM et qui doivent, selon lui, obéir à une répartition conformément à une carte sanitaire pour une «meilleure organisation» des soins prodigués à la population.
« Il faut savoir que 80 % des installations privées se trouvent dans les grandes villes. Ce n’est pas normal », lance-t-il, avant de relever l’importance d’instaurer une carte sanitaire pour pouvoir « répartir équitablement » les prestations de santé à travers l’ensemble du territoire national. Le Pr Khiati s’est, par ailleurs, interrogé sur le rôle des zones sanitaires qui existent depuis une vingtaine d’années.
« Nous avons créé près de six zones sanitaires comportant plusieurs wilayas et qui sont appelées à mutualiser leurs efforts et mettre en commun leurs moyens en cas de besoin, notamment dans le cas de la lutte contre le paludisme ou d’autres pandémies », explique-t-il. Interrogé sur la prise en charge des malades dialysés, il soutient que le nombre de malades dialysés est estimé à 25.000 personnes. « La généralisation de la greffe rénale demeure la solution idoine. L’Etat débourse près 50 milliards DA en consommables alors qu’une greffe rénale coûte moins cher et permet une meilleure qualité de vie », conclut le président de la Forem.
Kamélia Hadjib
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