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El Moudjahid | Algérie | 12/01/2022
Lors des Assises nationales de la santé, organisées cette semaine, le président de la République avait mis en garde contre les effets néfastes de l’automédication qui constitue, selon lui, un danger réel pour la santé publique. Chose que confirme le docteur M'hamed Kouache, qui confie à El Moudjahid que de nombreuses personnes ont récemment développé des symptômes similaires à un rhume sévère, alors qu'il s'agit en fait du variant « Omicron ». « Avec la vague de froid qui sévit depuis quelque temps, plusieurs infections similaires à la grippe saisonnière accompagnées de symptômes sévères, tels que la fatigue, des douleurs articulaires et un écoulement nasal accompagné de toux, ont été enregistrées.
Il ne s'agit pas en fait du virus responsable du rhume saisonnier, mais plutôt du variant « Omicron ». D’où ce grand risque de recourir systématiquement à l'automédication, alerte le spécialiste de la santé publique qui recommande de se rendre « immédiatement » chez le médecin pour obtenir le traitement approprié. Selon ce dernier, l'automédication favoriserait la transmission du virus, rappelant à ce titre qu'une personne infectée avec le variant « Omicron », connu pour sa caractéristique de propagation rapide, transmet l'infection à 16 autres personnes, tandis que la personne infectée par « Delta » transmet l'infection à 8 personnes en cas de non-respect des mesures préventives, notamment sur le lieu de travail, les lieux d'étude et de rassemblement. « Le variant Omicron touche également les jeunes et les enfants, après avoir été porteurs sains du virus lors des vagues précédentes. Il n'est pas difficile de distinguer le rhume ordinaire du nouveau variant, puisqu'il suffit de surveiller le changement de voix pour confirmer l'infection par Covid-19 et non le rhume, car le patient après s'être senti mal et fatigué, le ton de sa voix change également», explique-t-il.
Pour le Dr Kouache, la période d'incubation du variant Omicron ne dure que trois jours, pendant lesquels le patient peut transmettre l'infection sans s'en rendre compte, ajoutant que le vaccin garantit une protection à 75% contre Delta, bien qu'il n'empêche pas, selon lui, l'infection par Omicron. « Il évite à la personne ses complications et ses effets jusqu'à 85%, autant qu'il contribue à réduire le nombre de décès », précise-t-il encore.
La 4e vague de la Covid-19 est appelée par les spécialistes la vague des « non-vaccinés », puisque la plupart des personnes hospitalisées n'ont pas reçu le vaccin, à l'exception des personnes atteintes de maladies chroniques, qui sont classées parmi les groupes vulnérables devant être entourés de strictes mesures de précaution pour éviter l'infection. Pour ce faire, notre interlocuteur recommande un traitement rapide dès que les symptômes proches du rhume apparaissent, en particulier chez les enfants et les jeunes.
Le Dr Kouache ne cache cependant son inquiétude de voir la pandémie se propager à grande échelle en cas de relâchement persistant et de réticence au vaccin, et prévoit un pic des infections quotidiennes par le nouveau variant d’ici la mi-février.
« Omicron est devenu le variant dominant dans le monde, en raison de ses caractéristiques, dont la vitesse de propagation. Raison pour laquelle nous appelons pour la énième fois à la vaccination pour assurer la santé publique, protéger les groupes vulnérables et réduire le nombre de décès dus au virus », conclut-il.
Salima Ettouahria
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