L'Algérie, à l'instar de nombreux pays dans le monde, a pris des mesures pour lutter contre le nouveau variant du Sars-Cov2, Omicron. La propagation de cette nouvelle souche du virus a, par voie de conséquence, entraîné de nouveaux comportements chez les citoyens. El Moudjahid s'est rendu dans quelques pharmacies de la capitale.

Au Val d'Hydra, la pharmacie qui avait connu des travaux d'embellissement a rouvert ses portes il y a à peine quelques mois. À l'entrée, l'établissement était vide, vendredi oblige, et l'affluence n'était pas au rendez-vous. Prenant le temps de discuter avec Mouloud, le jeune pharmacien, ce dernier nous a indiqué que depuis l'apparition du nouveau variant de la Covid 19, les comportements ont changé. « De nombreux clients se ruent à présent sur les bavettes ainsi que sur le gel hydroalcoolique. Après un relâchement palpable, il y a une prise de conscience et les citoyens veulent ré-adopter un comportement strict», a-t-il constaté, avant de révéler que certains veulent même se procurer des compléments alimentaires et autres vitamines pour parer à tout risque d'infection.

A Chéraga, non loin du centre commercial El Qods, Keltoum, responsable d'une petite pharmacie à l'architecture assez originale, confie, entre deux clients, que depuis l'apparition du variant Omicron, le nombre de citoyens qui vient demander des conseils sur la vaccination ne cesse d'augmenter, en sus de l’achat de vitamines. « Il ne sert à rien de paniquer, il faut juste respecter les mesures barrières et éviter les rassemblements importants ». Souleimane, gérant d'une autre officine, la soixantaine, réajuste ses lunettes avant de confirmer que les Algériens se ruent sur certains outils tels que les thermomètres ainsi que les oxymètres afin de mesurer le taux de saturation d'oxygène dans le sang.

« Ce n'est pas un phénomène nouveau ; à chaque flambée ou apparition d'un nouveau variant, l'officine reçoit un nombre beaucoup plus important de clients », a-t-il mis en évidence, avant d'appeler les citoyens à consulter un médecin dès l'apparition du moindre symptôme évoquant une infection au coronavirus «Il faut s'adresser à un spécialiste et éviter l’automédication». A Dely Ibrahim, Souad, préparatrice en pharmacie, profite de l'accalmie qui précède la fermeture pour la grande prière du vendredi pour ranger quelques affaires, indiquant que depuis l'apparition du nouveau variant, nombreux sont les clients qui demandent des conseils et/ou qui cherchent à se procurer des médicaments à titre préventif.

« Certains sont des hypocondriaques, nous finissons par les connaître compte tenu de leurs fréquentes visites pour ce même motif. Je leur explique calmement qu'il ne faut pas céder à la panique et qu'il suffit simplement de respecter la distanciation sociale et la désinfection régulière des mains, d'autant plus que le variant n'est pour le moment pas encore détecté sur le territoire national ».

Sami Kaidi