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El Moudjahid | Algérie | 07/12/2021
Chercheur et spécialiste en médecine préventive à l'hôpital de Tipasa, le Professeur Abderrazak Bouamra estime que la quatrième vague, si elle se confirme en Algérie, sera dominée par le variant Delta, tous les pays européens qui assistent à une nouvelle vague de la pandémie du Coronavirus ont enregistré la propagation de ce variant, à l'exception de l'Afrique du Sud qui a connu une importante propagation du variant Omicron.
Concernant ce nouveau mutant les spécialistes ne disposent pas de beaucoup de données, à l'exception de quelques rares informations scientifiques, notamment sa présence dans 27 pays, dont 16 en Europe. De plus, les analyses épidémiologiques sur les cas enregistrés, ont relevé que certains ne provenaient pas d'Afrique du Sud. Aussi, ce que le professeur considère comme un point important dans la transmission et la propagation de ce variant, est que des personnes infectées par Omicron ont fait escale dans des pays pour se rendre dans un autre pays. « C’est le problème le plus important rencontré par les spécialistes pour empêcher l'entrée du nouveau variant dans leur pays ».
Le nouveau variant se propage de manière plus rapide que le variant Delta. Quant à ses symptômes, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé qu'ils sont bénins, similaires à ceux de la grippe, écoulement nasal, fatigue, épuisement, douleurs musculaires, maux de tête et toux sèche. « Cependant, aucun décès dû au variant Omicron n'a été déploré jusqu’à présent ».
Concernant les appréhensions les plus importantes relatives au mutant Omicron, le spécialiste a cité sa résistance aux vaccins disponibles, les experts attendent les résultats des analyses qui seront publiés dans les prochains jours. « Mais l'expérience que le monde a vécu avec le variant Delta, nous a appris que le vaccin est toujours efficace, surtout avec la troisième dose, puisque selon les données disponibles l'efficacité du vaccin augmente avec une dose supplémentaire ». Le spécialiste a toutefois rassuré ceux qui appréhendent l'inefficacité du vaccin contre le nouveau mutant, en cas de résistance à celui-ci, que les laboratoires internationaux ont prouvé leur capacité à produire un nouveau vaccin ou au moins à développer le vaccin existant en fonction du variant Omicron, révélant que l’OMS a enregistré environ 34 mutations dans la protéine Spike, utilisée dans toutes les stratégies de fabrication de vaccins, ce qui a suscité l'inquiétude de l'organisation.
Après un premier cas d'infection par Omicron en Tunisie, le médecin insiste sur la nécessité de renforcer le respect des mesures préventives, outre le durcissement des procédures de contrôle aux frontières. Concernant par ailleurs les appels à suspendre les vols aériens, aucun pays n'est en mesure d'empêcher l'entrée du nouveau variant, même en cas de fermeture des espaces aérien, terrestre et maritime, les voyageurs en provenance de pays à risque ou ceux menacés par la propagation de variant Omicron sont soumis au confinement obligatoire de cinq jours et pour les autres pays, un passeport sanitaire et un test PCR suffisent. Le Pr Bouamra dément que l'Algérie soit entrée dans une quatrième vague de la pandémie mais estime que les données scientifiques et les indicateurs épidémiologiques laissent penser que nous n’en sommes pas loin.
« L'annoncer nécessite une situation épidémiologique qui enregistre une hausse continue des nouveaux cas, alors que l'Algérie enregistre aujourd'hui une instabilité entre hausse et baisse du nombre de nouvelles infections quotidiennes, ce qui confirme que nous sommes au seuil d'une quatrième vague, compte tenu de la hausse des infection et du nombre de cas en réanimation ».
Par ailleurs, il estime que le retour au confinement est tributaire de l'évolution de la situation épidémiologique. « Lorsque une baisse du nombre de cas est enregistrée, un allègement des mesures est décidé, mais en cas d'augmentation, un durcissement sera envisagé ».
Salima Ettouahria
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