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Le soir d'Algérie | Algérie | 27/11/2021
Mettant en garde contre la dégradation de la situation épidémiologique, le professeur et président de la Société algérienne d’immunologie, Kamel Djenouhat, affirme à son tour qu’une quatrième vague de Covid-19 se profile à l’horizon. Sa virulence ainsi que ses effets sur les malades restent cependant impossibles à prévoir pour le moment. La hausse quotidienne des cas de contamination au Covid-19 à l’échelle nationale est à prendre au sérieux, a-t-il alerté.
Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - Kamel Djenouhat a souligné, hier, lors de son intervention sur Radio Sétif, que le bilan des contaminations ne cesse de s’alourdir, laissant place à une multitude d’interrogations chez les spécialistes. Ce qui est avéré en tout cas, c’est que le virus continue de progresser dans plusieurs wilayas, notant « un regain manifeste et inquiétant des cas de Covid-19 à Béjaïa », a-t-il précisé.
Les autorités locales ont d’ailleurs le champ ouvert à l’instauration de mesures sanitaires nécessaires et adaptées aux circonstances afin de lutter au mieux « contre la propagation du virus au niveau local ». Le professeur Djenouhat explique toutefois qu’en dépit de ces données qui rassurent peu, « on ne peut pour l’heure prévoir l’impact de cette quatrième vague ».
Il fait savoir qu’en termes de prévention, les parties impliquées dans la riposte contre le Covid-19 se préparent depuis plusieurs semaines afin de faire face à cette nouvelle menace. Et de préciser : « Nous sommes armés en matière de logistique et avons assuré la disponibilité de l’oxygène au cas où il y aurait une forte demande. » Incitant la population à aller se faire vacciner dans les plus brefs délais, le président de la Société algérienne d’immunologie a indiqué que « 95% des patients atteints de Covid, qui se trouvent actuellement dans les hôpitaux, ne sont pas vaccinés ».
Il avancera, dans ce sens, qu’en ce moment, «nous avons 55 patients Covid au niveau de l’hôpital de Rouiba, dont l’un a reçu une seule dose de vaccin ; pour le reste des malades, aucun n’est vacciné ». Il appelle, par conséquent, les citoyens à se rendre dans les centres de vaccination et souhaite que les autorités « recourent à l’obligation de présenter un carnet de santé pour accéder aux endroits publics confinés ». Le spécialiste rappelle, au passage, qu’une personne qui a été touchée plus d’une fois par le Covid-19 devient plus fragile et risque d’être infectée une nouvelle fois. « Dans tous les cas de figure, la vaccination reste la seule solution efficace pour prévenir et le virus et les complications qu’il peut engendrer », a-t-il souligné. Le professeur a, dans ce contexte, annoncé que le variant Delta sévit toujours. « Il est plus contagieux en raison de la baisse des températures », prévient-il. Ce dernier explique encore que la difficulté à laquelle se heurtent les spécialistes de la santé réside dans le séquençage de ce variant qui est encore peu étendu. Le fait que les symptômes varient d’une personne à une autre rend la détection de ce virus à temps « difficile », a-t-il relevé.
Kamel Djenouhat a, par ailleurs, indiqué qu’aucune catégorie d’âge n’est épargnée par le virus. D’ailleurs, durant le mois d’août dernier, 25% des personnes décédées du Covid-19 avaient moins de 45 ans. L’intervenant souligne néanmoins que de plus en plus de jeunes se rendent dans les centres de vaccination. Une bonne chose qui, d’après lui, s’illustrera sûrement par la baisse des courbes des contaminations.
M. Z.
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