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Le soir d'Algérie | Algérie | 30/11/2021
La campagne de vaccination n’a pas atteint ses objectifs en Algérie, néanmoins elle n’a pas échoué. Il faut bien vacciner un maximum de la population, mais la réticence est là. Dans certains cas, elle peut être justifiée par le comportement du personnel de la santé. Cela est observable même au niveau du centre de vaccination où le personnel de la santé n’est pas vacciné. Ce qui fait fuir les citoyens et porte préjudice à la campagne nationale. Au total, l’on relève 20% des professionnels vaccinés.
Abdelhalim Benyellès - Alger (Le Soir) - C’est en ces termes que s’est exprimé, hier, sur les ondes de la Radio nationale, le professeur Kamel Djenouhat, à propos de l’état d’avancement de la campagne de vaccination en Algérie et du retard qu’elle enregistre dans la mobilisation de la population malgré la disponibilité du vaccin. « C’est anti-éthique et cela s’oppose à la déontologie médicale, quand on entend un médecin déclarer à un patient qu’il n’est pas vacciné », déplore-t-il. En cas d’avènement d’une 4e vague qui pourrait bien être présente au vu de l’augmentation du nombre de contaminations, sommes-nous prêts à l’affronter avec les enseignements tirés de la 3e vague ? À cette question, l’immunologue fait savoir que moult leçons ont été tirées sur le plan des préparations, à commencer par la disponibilité de l’oxygène, et que la plupart des structures hospitalières sont à présent dotées de concentrateurs, et certaines autres de générateurs d’oxygène. « Nous sommes plus ou moins préparés par rapport à la 3e vague », souligne-t-il. Néanmoins, il dira qu’il est très difficile d’affirmer que nous sommes prêts à 100%.
Parmi les 1 million 600 000 étudiants que compte l’université algérienne, 02% seulement sont vaccinés, or parmi cette population, l’on relève la tranche des 17 ans qui n’a pas le droit de se faire vacciner. Dans ce cas, faudrait-il réfléchir à la vaccination des 11/17 ans ?
Le professeur Kamel Djenouhat se montre catégorique à ce sujet et n’hésite pas à dévoiler sa position, déclarant que si le Conseil scientifique a entamé des réflexions sur ce sujet pour lequel il va se prononcer dans quelques jours, « pour ma part, je propose la vaccination à partir de 6 ans », déclare-t-il fermement. Et de déduire qu’il ne sert plus à rien de vacciner à partir de 18 ans et de laisser le virus circuler chez la tranche des moins de 18 ans. « Cela n’a aucun sens », souligne-t-il. Revenant aux conditions mises en place pour la réussite de la campagne de vaccination massive en Algérie, l’immunologue opte pour le pass sanitaire qui est, selon lui, synonyme d’« obligation ». « On ne peut imposer directement la vaccination », rappelle-t-il. Ceci pour dire qu’il est très difficile d’atteindre les objectifs tracés par les instances sanitaires. Dans le même contexte, il citera et saluera l’initiative de la fédération de football, qui, en accord avec le Conseil scientifique, a opté « pour une forme d’obligation de vaccination » pour l’accès aux stades.
Les lieux commerciaux, ainsi que tous les espaces publics fermés, notamment en cette période de froid, doivent être tous soumis à la condition du pass sanitaire, préconise le professeur Kamel Djenouhat.
A. B.
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