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El Moudjahid | Algérie | 19/11/2021
Le chef de service de médecine interne à l’hôpital Djillali-Belkhenchir d’El Biar met en garde contre la quatrième vague et les conséquences qu’elle peut engendrer, notamment avec le relâchement des mesures barrières et la réticence vis-à-vis de la vaccination.
« Avec une population qui n'est pas vaccinée, le risque d’avoir plus de formes graves de la maladie et davantage de décès est accru. J’ai peur que la situation ne s’aggrave d’ici 2 à 3 semaines au vu du relâchement flagrant de la population et du non-respect des mesures de protection et de prévention contre le coronavirus ».
Le Pr Amar Tebaibia ne cache pas ses craintes par rapport à l’évolution de la situation. « On constate malheureusement que beaucoup de personnes ne respectent pas les mesures barrières, y compris dans les endroits où théoriquement on doit les respecter. Il faut que les autorités interviennent pour appliquer la loi et exiger au moins le port de masque dans les commerces et les endroits fermés ». Le praticien fait part à ce sujet d’une augmentation des cas de contamination ces derniers temps, une situation qui pourrait s’aggraver dans les prochains jours, d’où ses appels incessants à la vigilance et à ne pas baisser la garde.
Pour contribuer à l’effort de sensibilisation, la société algérienne de médecine interne qu’il préside et le service de médecine interne organisent, en collaboration avec le ministère de la Santé, des journées portes pendant une semaine, sur la placette d’El Biar pour le dépistage et la sensibilisation aux dangers du diabète et l'importance de la vaccination anti-Covid pour éviter les formes graves de la maladie. « Cette manifestation sera mise à profit pour sensibiliser le grand public, notamment les malades chroniques sur l’importance de la vaccination. Des équipes sont sur les lieux pour vacciner ». Ce dernier met l'accent sur le lien entre le diabète et le risque de survenue d'une forme grave de la Covid. Généralement les diabétiques font des formes sévères et graves et le taux de décès chez ces patients est élevé. « Il est important de signaler que des études menées par trois services des hôpitaux de Birtraria, Zemirli et Constantine sur trois groupes de malades atteints de la Covid, ont montré que 23% des diabétiques n’étaient pas au courant de leur maladie et 7% d'entre eux ont fait une forme grave, dont certains ont nécessité des soins intensifs ». Ceci constitue un élément nouveau qui interpelle sur le suivi de ces patients. « Vont-ils rester diabétiques à vie ? On n’en sait rien encore, mais on va les suivre sur une période de trois à six mois. La majorité des formes graves touche des patients qui ont des comorbidités, entre autres, le diabète l'hypertension artérielle ou encore les maladies cardio-vasculaires. J’insiste encore sur la vaccination pour se protéger contre les formes graves et ce, avant l'arrivée d'une éventuelle quatrième vague ».
K. H.
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