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Le soir d'Algérie | Algérie | 21/11/2021
Depuis l’aval donné le 25 octobre dernier par le ministre de la Santé, le Pr Abderrhamane Benbouzid, pour l’injection d’une troisième dose de vaccin anti-Covid à ceux qui le désirent, le nombre de personnes ayant reçu cette dose dite de « rappel » est toujours insignifiant. « Il y a une réticence à cette troisième dose », affirment les médecins.
Tous les établissements de santé ont été instruits de recevoir et administrer une troisième dose de vaccin aux citoyens ayant eu leurs deux premières doses de vaccins anti-Covid dans une durée de six mois. La campagne d’injection de la troisième dose de vaccin anti-Covid à travers l’ensemble des centres de vaccination a été lancée officiellement le 2 novembre dernier, selon le porte-parole du Comité de suivi de l’évolution de la pandémie de coronavirus, le Dr Djamel Fourar.
Une réticence est, encore une fois, observée pour le moment, « seules des personnes appartenant au staff médical et environ 5% de personnes âgées ont été vaccinées », selon des sources médicales. Malgré la disponibilité du produit, « très rares sont ceux qui se sont rapprochés de notre structure pour demander la 3e dose », affirme Mlle Belahrache Soumaya, infirmière dans une polyclinique constantinoise.
Le constat est le même au niveau de la majorité des structures hospitalières concernées par la vaccination à travers le pays de l’aveu même des différents responsables et professionnels de la santé. D’ailleurs, le ministre de la Santé en personne ne cesse de déplorer le manque d’engouement des citoyens pour la vaccination. Pire encore, le taux de vaccination n’a pas dépassé 20% des médecins et des travailleurs de la santé.
Une virée aux centres de vaccination de la capitale de l’Est a démontré que sur une vingtaine de vaccins administrés jeudi dernier au niveau de la polyclinique de la cité Filali, une seule dose concernait ce rappel.
Cependant, l’on croit savoir qu’une campagne « spécial rappel » sera organisée pour les personnes âgées de 55 ans et plus au début du mois de décembre. Connaîtra-t-elle le même sort que la campagne du début septembre et son fameux big day ? Les professionnels de la santé sont unanimes à dire que sans l’instauration du pass sanitaire dans les espaces publics, il serait difficile d’inciter les Algériens à aller se faire vacciner. « L’utilisation du pass sanitaire comme moyen d’inciter les Algériens à aller se faire vacciner reste la seule alternative pour le moment », indique-t-on. D’ailleurs, nombreux sont ceux qui appellent à son instauration, comme le ministre de la Santé,
Abderrahmane Benbouzid qui a plaidé pour son application ainsi que le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), Kamel Sanhadji qui a estimé que « la mise en place d’un mécanisme (pass sanitaire) réglementaire visant à protéger la population serait indiquée, en particulier concernant les personnels des établissements et des structures recevant le public».
Aussi, le président du Conseil scientifique de l'Etablissement public hospitalier (EPH) de Rouiba (Alger-Est) et immunologue, le Pr Kamel Djenouhat, est favorable pour l'utilisation du pass sanitaire, en vue d'encourager les citoyens à se faire vacciner, la vaccination étant « cruciale » pour briser la chaîne de contaminations, assurer une large couverture de la société, et faire face à toute éventuelle nouvelle vague du virus.
Ilhem Tir
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