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El Moudjahid | Algérie | 06/11/2021
L’Algérie, à l’instar du reste du monde, n’a pas échappé à la réalité de la situation et son système de santé a largement souffert et souffre encore des répercussions de la gestion de ce secteur ces deux dernières décennies. Le professeur Djamel Eddine Nibouche, chef du service cardiologie du CHU d’Hussein Dey vit en permanence les problèmes rencontrés durant la gestion de la crise sanitaire. Il a exposé, lors de la journée d’études sur l’évaluation globale à la riposte de la pandémie, jeudi dernier, au Centre international des conférences, certaines difficultés enregistrées lors de la prise en charge des malades Covid-19.
La pandémie a imposé en Algérie, à l’instar d’autres pays, une médecine de catastrophe, générant toutes les difficultés possibles et imaginables de gestion. « Nous avons été confrontés, au même titre que le reste des hôpitaux et les structures sanitaires du pays, aux pires difficultés. En tant que cardiologue, je me suis par exemple transformé, lors des deux dernières vagues, en réanimateur travaillant jusqu’à des heures tardives de la nuit avec mon équipe, assurant une gestion hybride du service. Nous n’avons pas abandonné les malades cardiaques hospitalisés au service cardio du CHU en même temps que les patients atteints de la Covid-19 du fait que nous avons largement dépassé les capacités de lits réservés à la prise en charge des malades Covid ».
« Durant la crise pandémique, les structures de santé se sont révélées inadaptées pour gérer convenablement cette pandémie. C’est pourquoi, il est judicieux de réfléchir, avant l’arrivée potentielle de la quatrième vague du virus, à une autre stratégie pour soulager les structures actuelles ».
Le praticien estime que les pouvoirs publics devraient créer des structures légères dotées de moyens et d’équipements dédiés à la prise en charge de la Covid-19 avec oxygénothérapie et relève l’importance de la formation du médecin généraliste. « Le protocole sanitaire ne suffit pas, il faut l’appliquer de façon adéquate. Nous avons reçu beaucoup de malades avec des complications thérapeutiques mais qui n’avaient pas de complications de la Covid-19 en raison d’une antibiothérapie inadéquate et des anticoagulations », explique-t-il. Toutes ces constations ont été envoyées à l’Institut de la santé publique (INSP). Il déplore également le détournement d’obus d’oxygène des hôpitaux pour sauver des malades et cite l’exemple du CHU de Hussein Deyespère qu’en cas de quatrième vague, en espérant que les mêmes problèmes ne se répèteront pas.
Le Pr. Nibouche évoquera également les cas des personnes atteintes du Coronavirus décédées à leur domicile, mais qui n’ont pas été répertoriées Covid-19. « Ces dernières ont été traitées par des médecins généralistes non formés à la prise en charge de cette pathologie ».
Mohamed Mendaci
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