La célébration du mois d’octobre, appelé «Octobre rose», a été l’occasion pour la population de Bordj Bou Arréridj de mesurer la propagation inquiétante du cancer mais aussi l’apport significatif de l’unité d’oncologie de la wilaya.
Cette unité, qui a ouvert ses portes il y a une dizaine d’années, n’a cessé, elle aussi, de se développer, à la grande satisfaction de la population et notamment les malades qui devaient se déplacer à Sétif et même à Alger et Constantine pour tous les traitements, dont la chimiothérapie.

Aujourd’hui, ce service est assuré au niveau de la structure qui dépend de l’hôpital Bouzidi- Lakhdar, situé au chef-lieu de la wilaya.
Pas moins de 8.000 doses ont été dispensées l’année dernière au niveau de la structure, encadrée par 9 médecins spécialisés en oncologie.
Ils sont secondés par plusieurs médecins généralistes et le personnel paramédical adéquat qui se sont mobilisés pour soulager les patients même durant la pandémie du coronavirus.

Le mouvement associatif local a tenu d’ailleurs à honorer ce personnel pour son dévouement et sa mobilisation malgré les risques de la pandémie.
Les représentants de ce mouvement ont tenu à rappeler la situation d’avant la création de la structure et même ses débuts avec la présence d’un seul oncologue.
Il a suffi que le médecin spécialiste sorte en congé pour que toute l’unité ferme ses portes.
Le programme des soins a été complètement chamboulé. Ce qui a poussé les familles des patients à manifester leur colère.

Aujourd’hui, tout est rentré dans l’ordre selon les bénéficiaires des services de la structure même s’ils espèrent que le traitement soit complété par la mobilisation des équipements nécessaires pour la radiothérapie.
Ce traitement est dispensé actuellement au niveau du centre anticancer de Sétif.

Pour assurer ce genre de services, il faut un financement et même des locaux supplémentaires.
D’ailleurs, les associations qui s’occupent des malades du cancer dans la wilaya sont à pied d’œuvre et ce avec l’appui des autorités locales dans le cadre du volontariat qui a donné au demeurant des résultats positifs pour le secteur. Le règlement de la crise de l’oxygène en est le meilleur exemple.

Un centre anticancer devra voir le jour prochainement si le projet annoncé par les responsables de ces associations aboutisse.
La création d’une structure pareille devra offrir la possibilité de soulager les malades et leur offrir, pourquoi pas, plus de chance de guérison.
Notons que la wilaya de Bordj Bou Arréridj a enregistré 610 nouveaux cas de cancer en 2020 et celui du sein occupe la première place dans ces statistiques avec 400 cas comptabilisés annuellement.
Ce qui a poussé les services de santé, avec l’aide du mouvement associatif, à axer leurs efforts sur la prévention de cette maladie.

Comme celle-ci touche les femmes de toutes les catégories et tous les âges, une attention particulière a été accordée aux habitants des zones d’ombre qui n’ont pas accès aux moyens d’information pour connaitre les risques d’attraper le cancer, dont celui du sein .

En plus des caravanes organisées en direction de cette population, les organes de presse, dont la radio locale, sont mis à contribution pour passer le message avec une préoccupation majeure, la détection précoce pour faciliter le traitement.

F. Daoud