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Revue de presse

Avec une vaccination quasiment à l’arrêt : Que faire des 13 millions de doses de vaccins ?

Le soir d'Algérie | Algérie | 31/10/2021

L’Algérie dispose d’un stock de vaccins anti-Covid d’environ 13 millions de doses. D’autres quantités arrivent au fur et à mesure, notamment dans le cadre du système Covax. L’usine de fabrication locale de vaccins a annoncé la fabrication de 1,3 million de doses pendant le mois d’octobre, et compte en fabriquer 2 millions en novembre. Entre-temps, la campagne nationale de vaccination est au point mort, regrettent les professionnels de la santé. Selon ces derniers, l’Algérie risque de voir ces millions de doses stockées arriver à leur date de péremption avant qu’elles ne soient utilisées. On passe ainsi de l’indisponibilité à la surabondance, et le risque d’enregistrer d’importantes pertes d'argent.

Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le constat est regrettable. Les Algériens refusent de se faire vacciner. Le nombre de personnes vaccinées stagne malheureusement depuis plusieurs mois à moins de onze millions d’Algériens, dont seulement six millions ont finalisé leur chemin vaccinal. Pourtant, l’Algérie n’a pas lésiné sur les moyens pour acquérir le vaccin anti-Covid depuis le début de l’année.

Actuellement, près de 13 millions de doses de vaccins sont en stock. Notre pays a lancé aussi, fin septembre dernier, la fabrication locale du vaccin Sinovac. Une quantité importante de doses de vaccins qui risque malheureusement d’arriver à la date de péremption avant son utilisation.

Le docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de santé publique, rappelle que les vaccins ont une date de péremption, notamment pour AstraZeneca dont les lots ont des dates de péremption très proches et limitées au protocole de la durée de vaccination.

Le Sénopharm et le Sinovac, dit-il, ont des dates de péremption qui peuvent aller de 2021 jusqu'à 2023. Pour le Spoutnik V, explique ce médecin, il n’a pas fonctionné, car non seulement il y avait un souci par rapport à la deuxième dose de vaccin, mais aussi aux conditions de son utilisation. « Le Spoutnik V répond à des normes qui ne sont pas disponibles partout, il nécessite une conservation avec des températures très basses à moins de 20 degrés. Même son transport, il faudrait l’assurer à cette température et le stockage au niveau des différents établissements, donc il n’est pas facilement maniable chez nous en raison de ces conditions de conservation et d’utilisation. Nous avons donc opté pour les autres vaccins qui répondent à des normes que nous maîtrisons déjà qui sont conservés et utilisés à plus de 2 degrés et plus de 8 degrés, soit de simples réfrigérateurs peuvent assurer cette température », a expliqué le président du SNPSP.

Ce dernier a souligné que les quantités les plus importantes en stock dont dispose notre pays sont des quantités du vaccin Sinovac dont la date de péremption peut aller jusqu’à 2023. Mais il faudrait faire en sorte à ce que la campagne de vaccination redémarre car elle est à l’arrêt. « Si la campagne de vaccination ne redémarre pas et atteint sa vitesse de croisière pour réaliser l’objectif de vacciner 70% de la population, je pense qu’on risque d’être embarrassés par des quantités de vaccins stockées et importées et celles fabriquées localement », craint le docteur Merabet.

« Le plus important pour moi, en tant que médecin, c’est de dire que nous ne sommes pas sortis de cette situation sanitaire. Nous sommes en train de voir ce qui se passe ailleurs, notamment dans les pays de l’Europe de l’Est qui sont en train de vivre une recrudescence des cas et une flambée des contaminations avec des niveaux de décès records comme la Russie, la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et la Pologne qui connaissent un regain de contaminations. Et il faut se rappeler que pour la troisième vague, lorsque ça avait commencé en Inde avec le variant Delta, on pensait qu’on était à l’abri mais il s’est déclaré rapidement chez nous et la suite, c’était la flambée », a encore rappelé notre interlocuteur. Il faut se rappeler l’essentiel, dit-il, « nous avons laissé de côté les mesures barrières, ce qui est très grave, et on n’en parle plus, et nous avons baissé les bras concernant la sensibilisation. Il y a un travail qui a été fait au début pour sensibiliser la population, l’éduquer et la responsabiliser par rapport au respect des mesures barrières. Les protocoles sanitaires qui relèvent des institutions des différents secteurs ne sont pas respectés, nous ne sommes même pas à une couverture vaccinale qui peut nous protéger au moins des formes graves et nous éviter, s’il y a une flambée, de nous retrouver, encore une fois, à bloquer les couloirs et les issus des hôpitaux et à souffrir encore du manque de moyens, d’oxygène, de places en réanimation et tous les dommages collatéraux des autres maladies que nous avons relégués au second plan, et des malades que nous avons perdus par manque de prises en charge ».

Le docteur Merabet estime que l’État a mis des mesures draconiennes au début du lancement de la vaccination. Des complications, estime-t-il, qui ont fini par faire peur à la population. Laisser la vaccination au choix, dit-il, y compris pour les professionnels de la santé, n’est pas la meilleure solution.

Beaucoup de pays, souligne-t-il, ont instauré le pass sanitaire et des contraintes au niveau professionnel, d’accès à des espaces communs, tout en laissant le choix aux gens de se faire vacciner. Selon lui, « des sociétés très développées sont allées dans ce sens. Lorsqu’il s’agissait de problème de santé publique, ils ont imposé des contraintes pour ramener le citoyen à l’essentiel pour se faire vacciner et se protéger, car ce sont les collectivités qui payent la prise en charge. Il faut savoir qu’on fait de l’épargne avec la vaccination par rapport aux dépenses de prises en charge, car plus on vaccine, moins on aura des complications à prendre en charge ». Actuellement, dit-il, en Grande-Bretagne, 95% des patients qui sont dans les services de réanimation sont des personnes non vaccinées.

Le professeur Rachid Belhadj, président du Syndicat national des chercheurs hospitalo-universitaires, estime que la vaccination est, désormais, passée du stade de pénurie au stade de gaspillage. «La vaccination est au point mort. Nous recevons des gens qui viennent se vacciner uniquement pour compléter leur dossier de visas », regrette le professeur qui appelle à l’instauration du pass sanitaire pour amener les gens à se faire vacciner.

Pour sa part, le docteur Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique, estime que le ministère de la Santé doit revoir complètement sa stratégie de communication concernant la vaccination qui n’est «ni percutante ni à la hauteur ». « Nous avons proposé de passer à l’obligation vaccinale pour certaines catégories, notamment le personnel de la santé, de l’enseignement supérieur et des corps constitués (…) Tous les pays l’ont fait notamment à travers le pass sanitaire. Le Maroc qui est très avancé en termes de vaccination a récemment instauré le pass sanitaire. Nous n’avons pas d’autres solutions, il faudra appliquer ce qui a été appliqué ailleurs avec succès, au lieu de rester à se lamenter sur son sort », a déclaré le docteur Yousfi.

Autrement, dit-il, nous aurons 13 millions de doses de vaccins en stock, en plus des quantités fabriquées localement, qui vont se périmer ou alors on sera forcé de les donner à d’autres pays pour éviter le gaspillage. « Si ça continue à ce rythme, nous atteindrons l’immunité collective d’ici une année, et nous ne serons pas protégés à l’arrivée de la saison froide et automatiquement nous serons exposés à ce qui se passe actuellement dans les pays européens qui font face à la 5e vague », alerte le président du SNPSSP, qui rappelle que le but de la vaccination, c’est de contenir la pandémie et s’en sortir avec le minimum de dégâts. Pour ce faire, dit-il, « il faudrait une décision politique ».

S. A.

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