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El Moudjahid | Algérie | 29/04/2007
Samuel Stupp, chercheur à Northwestern University (Illinois, nord), a montré, lors d’une présentation, des souris paralysées qui ont regagné l’usage de leurs membres six semaines après avoir reçu une injection d’une solution destinée à régénérer des cellules de la moelle épinière endommagées au moyen de la nanotechnologie.
La solution contient des molécules destinées à recréer
des tissus qui normalement ne peuvent guérir ou se régénérer
naturellement comme les os ou les nerfs, a indiqué M. Stupp.
"En injectant des molécules destinées à s’assembler
en nanostructures dans les tissus médullaires, nous avons été
capables de sauver et de refaire pousser rapidement des neurones endommagés",
a-t-il dit, après avoir montré une vidéo des souris avant
et après le traitement.
"Nous sommes très excités parce que cela nous permet d’entrer
dans le domaine des maladies neuro-dégénératives",
a-t-il ajouté.
Samuel Stupp a révélé que les traitements utilisés
jusqu’à présent n’ont pas utilisé de cellules
souches, mais que celles-ci pourraient accroître le potentiel de la nanotechnologie.
Le scientifique a indiqué que l’essentiel de la recherche pour
les traitements de la moelle épinière avait été
publié dans la revue Science et les résultats les plus récents
sur l’inversion de la paralysie doivent être publiés prochainement.
Des traitement cliniques expérimentaux de moelles épinières
sur des humains pourraient débuter "dans quelques années"
a-t-il dit.
D’autres expériences montrent des souris présentant des
signes de guérison des symptômes de la maladie de Parkinson après
avoir été exposées aux nanostructures développées
dans le laboratoire de M. Stupp.
"Cette recherche nous donne un aperçu initial des développements
passionnants auxquels peut mener la nanotechnologie " dit David Rejeski,
directeur de Project on Emerging Nanotechnologies.
Samuel Stupp précise que les utilisations de traitements à l’aide
de nanotechnologies présentent peu de dangers d’effets secondaires
et pourraient également préfigurer l’utilisation de nanotechnologies
pour cibler des cellules cancéreuses sans certains des effets nocifs
de la chimiothérapie.
L’Agence fédérale américaine de l’environnement
(EPA) indique de son côté que l’étude des nanotechnologies
et leur efficacité représente "une des premières priorités
de la recherche" par le gouvernement américain.
Celui-ci dépense environ un milliard de dollars par an dans la recherche
sur la nanotechnologie, et l’Institut National du Cancer consacre 144
millions de dollars sur 5 ans pour étudier comment la nanotechnologie
peut détecter, contrôler et traiter le cancer.
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