Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a donné instruction à tous les centres de vaccination du pays pour administrer aux citoyens « qui le désirent », une troisième dose du vaccin anti-Covid 19. Abderrahmane Benbouzid a, en effet, appelé, lundi à Alger, les citoyens à se faire vacciner pour faire face à une éventuelle 4e vague de la pandémie de Covid-19, rassurant sur la disponibilité du vaccin.

Le ministre de la Santé a affirmé que toute personne désirant recevoir une 3e dose et ayant reçu sa 2e dose, après une période dépassant les six mois, peut se la faire administrer en se rapprochant des centres de vaccination. «Il faut savoir que nous disposons d’un stock de plus de 13 millions de doses et toutes les wilayas ont des quantités nécessaires de vaccin», a assuré le ministre lors de la cérémonie de célébration de la Journée nationale du don de sang, organisée, hier, par l'Agence nationale de sang. Il a rappelé que la majorité des pays ont entamé le processus de vaccination de leurs citoyens avec la troisième dose.

Concernant l’adhésion citoyenne à l’opération de vaccination, il dira que les prévisions initiales tablaient sur un taux de 70% des personnes, regrettant la réticence de certains. « Ils sont nombreux à avoir fait la première dose du vaccin mais s’abstiennent de faire la deuxième après avoir constaté l’amélioration de la situation pandémique. Je crois qu’il est temps pour tous ceux qui ont peur de se faire vacciner de se rapprocher des centres pour prendre leur dose.» S’agissant des variants décelés, le ministre a confirmé la prévalence de la souche « Delta », affirmant qu’il n’y avait pas eu « d’autres variants plus dangereux », exhortant les concitoyens à observer scrupuleusement les mesures préventives. « Le coronavirus est toujours présent parmi nous. Il n’a pas disparu et reste dangereux et mortel ».

S’agissant des dons de sang, M. Benbouzid a annoncé que son département est sur le point de mettre en œuvre une « stratégie nationale » permettant le développement et l'amélioration de la transfusion sanguine, en insistant sur «la promotion de la culture du don de sang dans notre société, notamment des jeunes», dans le but d'assurer «sa durabilité». Il citera également l’élaboration de trois stratégies nationales pour la transfusion sanguine avec l'appui technique du bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en Algérie. « Cela permettra de renforcer et développer cette activité en s'appuyant sur les nouvelles techniques dans ce domaine et créer une réserve stratégique visant à préserver le sang et ses dérivés », s’est-il félicité. M. Benbouzid a fait état d'une nouvelle formation dans le domaine de la transfusion sanguine au sein des facultés de médecine de Constantine, Annaba et Oran pour l'obtention d'un certificat d'études spécialisées (CES). Une promotion de 120 médecins généralistes issus des régions du Sud et des Hauts-Plateaux est concernée par cette formation. De son côté, le président de la Fédération algérienne des donneurs de sang (FADS), Kaddour Gharbi, a estimé que l'opération de don de sang doit impliquer « l'ensemble » des ministères, les walis, les collectivités locales, le mouvement associatif et la société civile afin de pouvoir inculquer cette culture à la nouvelle génération.

Mohamed Mendaci